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Pascal Combe
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Heise et al. relèvent que ce qui pourrait apparaître comme une forme de passivité de la part d'une victime est sans doute le résultat d’une évaluation calculée de ce qui lui est nécessaire pour se protéger tout en protégeant ses enfants[131].
Plus de la moitié des victimes de violences conjugales développent une dépression[132], et elles font cinq fois plus de tentatives de suicide que la normale[133].
Selon le Dr Muriel Salmona[134],[135],[136], les troubles psychotraumatiques des victimes de violences conjugales sont graves, fréquents[n. 4], méconnus et sous-estimés. Leurs conséquences « sont la principale cause de répétition de la violence ». Les violences ont un effet de sidération qui empêche la victime de réagir de façon adaptée. Elles produisent une anesthésie émotionnelle et physique, et un état de dissociation. La mémoire traumatique fait revivre à la victime les pires instants et entretient des sentiments de terreur et de détresse, mais aussi « de honte, de culpabilité et une absence totale d’estime de soi ». Elle peut mener à des troubles de la personnalité[n. 5],[132], un état de stress post-traumatique, des conduites à risques. Ces troubles peuvent durer des dizaines d'années, et sont comparés à une bombe à retardement. Ils ne dépendent pas de la victime, mais de la gravité et du contexte de l’agression. Ils demandent une prise en charge spécifique centrée sur les violences et la mémoire traumatique. La méconnaissance de ces troubles psychotraumatiques empêche de « reconnaître la réalité de la souffrance, des symptômes » ou d’identifier leur cause. Elle tend à renvoyer les victimes à leurs faiblesses et à discréditer leur parole.
Certaines victimes sont dans une situation d'emprise[1],[132]. Cela explique qu’elles acceptent de subir des violences sur une période parfois très longue, ne déposent pas plainte ou retournent auprès de l’agresseur. Ces comportements peuvent être mal interprétés par les professionnels insuffisamment avertis. D’autre part, les personnes capables de mettre les autres sous emprise ont une capacité de séduction qui peut les rendre plus convaincantes pour les tiers que leurs victimes.
La victime a du mal à se reconnaître en tant que telle car cela remet en même temps en question son identité et son choix de partenaire[137].
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Nous avons sur notre plate-forme un service d'ecoute pychologique car les psychologues et psychiatres ne sont pas formes sur les violences faites aux hommes, puisque ces violences sont encore inconnues en France et non reconnues par le Conseil de l'Europe. Mais le sont par les pays anglophones.
Les conseils pour construire sa défense et récupérer ses enfants sont toujours gratuits.
Une therapie est souhaitable pour plusieurs raisons :
- Travailler sur les traumas accumulés dans le couple. Sans travail les traumas vont continuer à agir et perturber votre vie future. Et celles de vos enfants.
- Il faut renouer avec la famille et les proches que votre compagnon maltraitant a souvent eloigne pour vous couper de l'extérieur.
- Il faut evaluer les traumas sur les enfants et savoir comment réagir. Savoir s'il faut des soins particuliers. Ont ils recu des violences secretes ?
- La plus part des hommes victimes ont recu ou ont ete exposees aux violences conjugales et / ou scolaires quand ils étaient enfants. Il y a alors perte de confiance en soi et tolérance à la violence dans la vie adulte. On devient trop gentil et c'est ainsi que les compagnons bourreaux répèrent leur victime. Sans soins, la situation risque de se reproduire. Être trop gentil peut être aussi du a une intelligence et / ou une sensibilité au-dessus de la moyenne.
- Il faut essayer d'evaluer les troubles pathologiques de la femme maltraitante et voir s'il n'est pas possible de demander une injonction de soins par la justice, afin que les relations futures avec les enfants puissent redevenir normales. Souvent les femmes maltraitantes ont recu ou ont ete exposees à des violences aussi étant enfant. Et developpent ensuite des psycho pathologies, des conflits psychiques, des addictions ou des problèmes divers.
Vous pouvez nous joindre. Les entretiens durent une heure et peuvent se répéter à votre rythme.
Nous pouvons aussi vous coucher lors de la reconstruction de votre vie : logement, famille, travail, métier, diplômes, refonder une famille.
Les séances sont facturees 50 euros et durent une heure. Votre therapie peut faire l'objet d'une attestation auprès de la justice.
L'entretien se fait par visio conference PC ou Smartphone à votre convenance.
7 jours sur 7.
De 10 h a 23 h.
Pascal Combe
Psychopraticien
STOP HOMMES BATTUS
Tel : 06 81 92 14 58
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COMMENT AIDER UN PROCHE VICTIME ?
INDICATEURS DE VIOLENCES
DESTINES A LENTOURAGE POUR NOUS PREVENIR OU PREVENIR LES FORCES DE LORDRE
CECI A ETE FAIT POUR LES FEMMES VICTIMES MAIS EST VALABLE AUSSI POUR LES HOMMES VICTIMES
Je soupçonne quelqu’un que je connais est victime de violence. Que puis-je faire?
Que ce soit un ami, un membre de la famille, un collègue ou un voisin, vous pouvez aider. Vu l’ampleur de la violence familiale, il est fort probable que vous connaissez quelqu’un — personnellement ou professionnellement — qui est victime de violence et ceci, à votre insu. La première étape est d’apprendre à reconnaître les indices et les facteurs de risque. Lorsque vous décelez ces signes, vous pouvez aider. Chacun à un rôle à jouer pour mettre fin à la violence dans nos communautés.
INDICATEURS DE PERSONNES VIOLENTES :
Indicateurs d’une personne ayant un comportement violent Indices d’une personne victime de violence
Prenez ces Indicateurs et ces indices au sérieux.
• Dénigre sa partenaire et adopte une attitude de supériorité – parle constamment et monopolise la conversation.
• Tente d’isoler sa partenaire de sa famille et de ses amis.
• Surveille sa partenaire en tout temps, même au travail.
• Frappe ou gifle sa partenaire.
• Menace de faire du mal à sa partenaire, aux enfants, aux animaux de compagnie et de détruire ses biens.
• Profère des menaces directes et indirectes liées aux armes à feu.
• Minimise le comportement violent – se dit la victime.
• Dit qu’il ne peut pas vivre sans elle et menace de se suicider.
• A des antécédents de violence.
• Ne respecte pas l’autorité.
• Consomme des drogues ou de l’alcool.
• Est très jaloux et soupçonneux.
• Utilise les enfants pour la harceler.
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INDICES DUNE PERSONNE VICTIME DE VIOLENCE - VALABLE POUR HOMMES OU FEMMES VICTIMES
Indices d’une personne victime de violence
Prenez ces indicateurs et ces indices au sérieux.
Quels sont les indices qu’une personne pourrait être victime de violence?
Dans la plupart des cas de violence familiale, il existe de nombreux indices. Même s’il n’y a pas d’indicateur unique, vous pouvez reconnaître les nombreux « signalétiques » qui indiquent qu’une personne a un comportement violent et qu’une personne est maltraitée.
Pour aider une personne victime de violence physique, émotive, psychologique, spirituelle ou financière, vous devez d’abord reconnaître les indicateurs d’un comportement violent et reconnaître les indices.
• Exprime des regrets et trouve des excuses pour le comportement violent de son partenaire.
• N’a pas d’amis, ni de famille - n’a pas accès à un téléphone.
• Est nerveuse lorsqu’elle parle en présence de son partenaire.
• Tente de cacher ses ecchymoses.
• Craint pour sa vie et pour la sécurité de ses enfants.
• Trouve des excuses ou vous évite sur la rue.
• Refuse d’admettre et ne voit pas le danger.
• Se blâme pour le comportement violent et « marche sur la corde raide ».
• Semble triste, seule, retirée, et a peur.
• Semble malade plus souvent et s’absente du travail.
• Semble être sur la défensive et fâchée.
• Tolère en consommant des drogues ou de l’alcool.
• Entretient une autre relation.
• Lutte pour la garde de ses enfants.
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COMMENT AIDER UNE VICTIME ?
J’aimerais aider mais je ne veux pas m’ingérer dans une situation personnelle ou familiale. N’y a-t-il pas des professionnels pour venir en aider les victimes de violence?
Si vous hésitez à aider une personne que vous croyez être victime de violence, pensez aux points suivants :
Vos Préoccupations courantes face à une victime
QUESTION ET REPONSE :
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• Ça ne me regarde pas.
• Il peut s’agir d’une question de vie ou de mort. La violence dans la communauté est l’affaire de tous.
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• Je ne sais pas quoi dire.
• Dites : « Je comprends », « Je te crois » et « Ce n’est pas de ta faute ».
Montrer que ça vous préoccupe est un bon début.
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• Je pourrais aggraver la situation.
• Ne rien faire peut aggraver la situation – la violence augmente avec le temps.
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• Ce n’est pas suffisamment grave pour une intervention de la police.
• Les policiers sont formés pour intervenir – même si le comportement n’est pas un acte criminel, les policiers connaissent d’autres ressources qui pourraient venir en aide aux familles victimes de violence.
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• J’ai peur qu’il devienne violent envers moi ou envers ma famille si j’interviens.
Parlez-lui lorsqu’elle est seule. Avisez la police si vous avez reçu des menaces.
N’oubliez pas de mentionner les armes disponibles, s’il y a lieu.
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• Je ne pense pas qu’elle souhaite vraiment partir car elle retourne toujours.
Peut-être, elle n’a pas obtenu le soutien dont elle avait besoin pour surmonter les obstacles – pas d’argent, pas d’endroit où aller, pas d’emploi, pas de gardienne, pas de moyen de transport, pas de moyen de communication.
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• J’ai peur qu’elle se fâche contre moi.
• Peut-être, cest peu probable, mais elle saura que vous pensez à son bien et qu’elle pourra compter sur vous lorsqu’elle sera prête.
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• J’ai peur qu’il se fâche contre moi.
Peut-être, mais il sait aussi que vous lui offrez de l’aide.
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• Les deux sont mes amis.
• Si un ami est victime de violence et vit dans la peur, vous devez lui accorder votre soutien.
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• Je vais attendre qu’elle me demande de l’aide.
Demandez, elle a peur de demander de l’aide ou elle a honte.
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• S’il voulait de l’aide, il la demanderait, s’il voulait mettre fin à son comportement, il le ferait.
Peut-être, il a trop honte pour demander de l’aide.
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• Ce qui se passe au sein d’un foyer n’est-il pas une question familiale?
Pas si une personne est victime de violence – c’est inacceptable et contraire à la loi.
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Pour plus d’information
Pour plus d’information sur ce que vous pouvez faire lorsque vous observez ces indices, lisez les autres feuillets de renseignements de la même série. Pour vous renseigner sur les organismes et les
ressources sur la violence familiale dans votre communauté, composez le :
06 81 92 14 58
Pascal Combe
Psychopraticien
President de Stop hommes battus
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COMMENT SE SORTIR DU SYNDROME DE STOCKOLM ?
https://www.femmeactuelle.fr/sante/psycho/syndrome-de-stockholm-comprendre-pour-en-sortir-2039811
Syndrome de Stockholm : de quoi s'agit-il et comment s'en sortir ?
Le 12 octobre 2019 à 13h50
Parfois évoqué dans certaines faits divers médiatisés, le syndrome de Stockholm peut aussi être observé dans des situations plus courantes.
Restez informée
MANIPULATION
Au début des années 70, dans un contexte marqué par une agitation politique et le début d’une importante crise économique, une prise d’otage a eu lieu dans une banque à Stockholm. Les malfaiteurs ont pris en otage les clients et les membres du personnel. Après plusieurs jours de négociation avec les forces de l’ordre, les otages ont été libérés. Un procès a eu lieu par la suite, et curieusement, dans leurs témoignages les otages défendaient les ravisseurs et allaient dans leur sens.
C’est de là que vient l’appellation du syndrome de Stockholm. Ce terme désigne le fait qu’une personne puisse être empathique avec un bourreau, un tortionnaire, qu’elle adopte son point de vue et même le défende.
Plus récemment, on peut donner l’exemple de la célèbre histoire de Natascha Kampusch. Cette jeune Autrichienne, enlevée par un homme en 1998, et gardée en captivité pendant 8 ans, avait à l’époque développé ce syndrome, en s’attachant à son ravisseur, qui lui, a fini par se suicider.
Syndrome de Stockholm : des pistes pour comprendre
Il y a plusieurs explications avancées à ce mécanisme en psychanalyse :
"l’identification à l’agresseur", qui explique qu’à cause d’une peur traumatique, causée par la violence qui lui est infligée, l’individu disparaît en tant que personne séparée et adopte le point de vue / la violence de l’autre, et se met à la place de son harceleur. Ce mécanisme de défense qui permet de "supporter l’insupportable" avait déjà été repéré par le psychanalyste hongrois Sándor Ferenczi ;
la personne a peur de mourir, comme elle n’est pas morte, elle se sent finalement redevable/reconnaissante à son violenteur qui lui laisse la vie sauve ;
dans une situation extrême, la personne qui subit la violence est dans une grande impuissance et a l’impression qu’elle n’existe plus. Elle croit donc que son violenteur détient sa personnalité, détient ce qu’elle est, et qu’il pourrait l’aider à redevenir ce qu’elle est. Lorsque sa vie est entre les mains de quelqu’un d’autre, la personne se met de son côté, du côté de celui qui détient l’autorité, le pouvoir.
Un syndrome qui existe aussi dans des situations du quotidien
Toutes les situations de maltraitances (physique ou morale), peuvent suivre ce même mécanisme, en particulier lorsque celles-ci durent ou sont répétées.
La personne maltraitée va finir, malgré elle, à la fois par s’attacher à la personne qui la maltraite et devenir reconnaissante de ne pas lui faire pire que ce qu’elle ne lui fait déjà subir. On développe une sorte d’attachement physique, une habitude de cette violence (qu’elle soit physique ou verbale), une impression que l’on a vécu quelque chose de très fort, un lien nocif qui nous relie à cette personne.
Dans les violences sexuelles d’un adulte sur un enfant, ou au sein même d’un couple, on peut retrouver ce mécanisme. Aussi, le syndrome de Stockholm peut exister dans la famille, quand une personnalité perverse met quelqu’un sous son emprise, par exemple.
L’humiliation ou les comportements dégradants d’un conjoint ont ce même effet : on est reconnaissant qu’il n’aille pas plus loin, qu’il ne fasse pas des choses encore plus dégradantes, on a tendance à minimiser les choses, surtout lorsque cela fait partie intégrante du quotidien. On tente de trouver des excuses à l’autre, on accepte l’inacceptable.
Un syndrome qui existe aussi dans le milieu professionnel
Ce sont bien souvent aussi des situations qui paraissent anodines. Le harcèlement à l’école, un élève que l’on humilie, que l’on rackette, pourra se dire "Je l’ai échappé belle, ils auraient pu me faire pire". Une certaine admiration pour ces "caïds" aussi peut naître chez l’enfant harcelé.
Dans le milieu professionnel aussi on peut parler de ce syndrome : ça peut être psychologique, un collègue ou un supérieur, qui peut être manipulateur. Chantages, dénigrement, humiliations, voici les armes de ces profils. La première fois qu’une phrase déplacée ou violente sort, la personne qui subit est surprise, mais après ce genre de comportement est "toléré", "accepté" puisqu’il est banalisé, à force d’être répété.
"Je lui dois ça, c’est mon supérieur, si je n’exécute pas, ou je ne m’écrase pas, je mets en péril mon évolution dans l’entreprise". On finit bien souvent par minimiser la gravité des faits, et l’on peut même, sans en avoir conscience, adopter le point de vue de cette personne qui nous violente. "Tous les patrons sont comme ça, c’est son rôle de se comporter ainsi avec moi".
À savoir : selon un article publié en novembre 2016 dans le prestigieux journal Harvard Business Rewiew, le syndrome de Stockholm dans le cadre professionnel pourrait s'apparenter à une stratégie de défense. Puisque le salarié harcelé n'est pas en capacité de s'éloigner de son collègue / patron toxique (car il est difficile de retrouver un emploi, de changer de poste au sein d'une entreprise...), il s'identifie à son harceleur pour mieux supporter la situation difficile - jusqu'à lui donner raison ! On passe donc d'une stratégie de défense comportementale (qui consisterait à démissionner) à une stratégie de défense cognitive (le persécuteur est "ré-évalué").
Syndrome de Stockholm : comment s’en sortir ?
Se rendre compte que l’on est sous l’emprise de quelqu’un est déjà une bonne chose. Saisir que ce comportement n’est pas acceptable. Prendre conscience que l’on adopte petit à petit le point de vue de l’autre, que l’on pourrait même se surprendre parfois à développer une certaine admiration pour cette personne.
Exemple : on prend sa défense lorsque quelqu’un nous fait remarquer que ce qu’il fait avec nous n’est pas "normal", on minimise la véracité des faits lorsque l’on aborde ce sujet, et on explique que "ce n’est pas grave au fond", ça pourrait être "pire" que ça.
Une fois cette prise de conscience faite, il faut agir, en parler à quelqu’un d’extérieur à cette "bulle nocive". Cette personne peut aussi bien être un médecin traitant, un conjoint, un thérapeute, une amie, un proche. Cela vous permettra d’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre, que non, ce que vous subissez n’est pas normal. Cette démarche vous permettra d’ouvrir les yeux sur la gravité de la situation, et de prendre les choses en main. Sachez que des solutions pour en sortir existent ; c’est d’ailleurs "la marque de l’emprise, de croire qu’il n’y a pas de solution".
Ensuite, l’objectif est de prendre position, c’est à dire de poser des limites avec cette personne nocive pour vous. Pour cela, vous pouvez avoir une bonne discussion de fond, en lui expliquant ce que vous vivez, en apportant des faits très concrets. Vous pouvez aussi adopter un changement radical dans votre comportement, et ne plus vous laisser faire lorsque cela se reproduira.
Y a-t-il des séquelles ?
Ce qui est particulier dans ce mécanisme, c’est que lorsque l’on est en plein Syndrome de Stockholm, on ne souffre plus, puisque l’on adopte le point de vue du harceleur, on légitime ce qu’il nous fait subir, on s’oublie.
La souffrance est d’ailleurs bon signe, puisque cela signifie qu’une partie de soi refuse de rester dans cette situation nocive, qu’elle ne comprend pas ce qu’il se passe ; cette partie de soi souhaite que cela change.
Bien sûr, dans les cas graves il y aura des séquelles psychologiques, et parfois même physiques. Mais dans certaines situations plus courantes, comme dans le domaine professionnel par exemple, on peut éprouver de la culpabilité de ne pas avoir réagi plus tôt : "comment ai-je pu accepter tout ça ?".
On peut avoir une image dévalorisée de soi-même, des regrets…
Mais ce peut aussi être une grande expérience de vie qui peut permettre par la suite d’éviter que ça ne se reproduise. On voit ce scénario se mettre en place rapidement, et on sait désormais comment y mettre fin rapidement, on peut ainsi éviter de tomber dans l’engrenage.
Le saviez-vous ? "L’inverse" existe, en quelque sorte : le Syndrome de Lima. Là, dans une situation comparable, ce sont les otages qui ont réussi à être en sympathie avec leurs agresseurs. Ce qui leur a permis d’être libérés.
Syndrome de Stockholm : où en est la recherche ?
Si on a tendance à considérer le syndrome de Stockholm comme une invention récente - peut-être liée à nos modes de vie modernes ? - en réalité, il pourrait être bien plus ancien et exister depuis l'aube de l'humanité...
Des chercheurs de la University of Oregon (aux États-Unis) ont étudié des vestiges archéologiques issus de 45 peuples différents - Esquimaux, Aborigènes, sociétés tribales d'Afrique du Sud et d'Amérique du Sud... À travers les récits et les productions artistiques de ces peuples, les chercheurs (qui ont publié leurs travaux dans le journal spécialisé Human Nature) ont découvert que les femmes - en particulier - avaient mis en place des stratégies de survie qui s'approchent de notre syndrome de Stockholm moderne.
Ainsi, après une attaque, les femmes du peuple vaincu pouvaient apprendre et intégrer les traditions et coutumes des vainqueurs. Ce "syndrome de Stockholm" avant l'heure pouvait être amplifié par les maltraitances physiques, psychologiques et/ou sexuelles subies. Voilà qui fait froid dans le dos...
Merci à Saverio Tomasella, psychanalyste et auteur de La folie cachée - Survivre auprès d’une personne invivable, éditions Albin Michel
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En France, une femme battue sur quatre est un homme.
Lacquestion du traumatisme psychologique : femmes et hommes maltraités
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Les enfants exposés aux violences conjugales sont sujets à des pathologies.
https://stop-hommes-battus-france-association.blog4ever.com/l-enfant-expose-aux-violences-conjugales
Sans thérapie, pas d'issue. Les hommes maltraités sont sujets à une baisse de l'estime de soi importante, qui remonte souvent à l'enfance. Et les maltraitances occasionnent des blessures psychiques invisibles.
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