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PRISE DE CONSCIENCE EN FRANCE DES HOMMES MALTRAITES ET REMEDES

 

PRISE DE CONSCIENCE EN FRANCE DES HOMMES MALTRAITES ET REMEDES

• La violence conjugale est un phénomène complexe et multifactoriel, qui touche les hommes et les femmes de tous les milieux et de toutes les cultures. Elle se caractérise par l’exercice d’une domination et d’une coercition par un partenaire sur l’autre, à travers des actes physiques, psychologiques, sexuels, économiques ou sociaux. Elle a des conséquences graves sur la santé, le bien-être et les droits des victimes, ainsi que sur la société dans son ensemble.

• La violence conjugale a une explication, qui repose sur des facteurs individuels, relationnels, communautaires et sociétaux. Parmi ces facteurs, on peut citer l’histoire personnelle de violence, les troubles psychologiques ou addictifs, le stress, la dépendance affective ou financière, le manque de soutien social, les normes culturelles ou religieuses, les inégalités de genre, ou encore les politiques publiques. Ces facteurs interagissent entre eux et peuvent favoriser ou inhiber l’apparition ou la persistance de la violence conjugale.

• La violence conjugale est un tabou dans de nombreuses sociétés, qui tendent à minimiser ou à nier son existence ou son ampleur. Ce tabou est renforcé par des idées reçues sur les rôles et les caractéristiques des hommes et des femmes, qui sont souvent fondées sur des stéréotypes sexistes. Par exemple, on peut croire que l’homme est naturellement fort, dominant et protecteur, alors que la femme est naturellement faible, soumise et maternelle. Ces idées reçues peuvent conduire à justifier ou à tolérer la violence conjugale, ou à blâmer ou à stigmatiser les victimes.

• La violence conjugale concerne aussi bien les hommes que les femmes, même si les femmes sont plus souvent victimes que les hommes. Selon une étude réalisée en 2019 par l’Office national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), il y aurait en France environ 82 000 hommes victimes de violences conjugales chaque année. Cependant, les hommes victimes sont souvent invisibilisés ou ignorés par la société, qui peine à reconnaître leur souffrance et leurs besoins spécifiques. Ils sont également confrontés à des obstacles pour dénoncer leur situation ou pour accéder à des dispositifs d’aide ou de protection adaptés.

• Face à ce problème majeur de santé publique et de droits humains, il est urgent de lutter contre la violence conjugale sous toutes ses formes et envers tous les genres. Pour cela, il faut sensibiliser et informer le public sur la réalité et la diversité de ce phénomène, prévenir et détecter les situations à risque, accompagner et protéger les victimes, sanctionner et soigner les auteurs, et promouvoir une culture du respect et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Il y a 25 ans, des chercheurs ont découvert les raisons de la violence conjugale chez les hommes et les femmes. Ils ont identifié des facteurs qui expliquent la violence dans le couple, tels que le stress, la jalousie, l’alcool, la dépendance affective, le manque de communication, etc.

• SOS Hommes Battus n’arrive pas à faire reconnaître les hommes maltraités et gèle son activité

Malgré ces avancées scientifiques, la société française reste aveugle face au phénomène des hommes maltraités par leur conjointe. L’association SOS Hommes Battus, créée en 1998, n’arrive pas à faire entendre sa voix ni à obtenir des moyens pour aider les victimes masculines de violences conjugales. Face à l’indifférence et au mépris des pouvoirs publics, elle décide de geler son activité en 2016.

• Stop Hommes Battus arrive il y a 14 ans

En 2009, une nouvelle association voit le jour : Stop Hommes Battus. Elle reprend le flambeau de SOS Hommes Battus et se donne pour mission de sensibiliser l’opinion publique et les médias sur la réalité des hommes maltraités. Elle s’appuie sur des données chiffrées pour démontrer l’ampleur du problème. En 2019, elle révèle que selon une étude de l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), 28 % des victimes de violences conjugales sont des hommes. Ce qui représente environ 82 000 hommes maltraités en France.

En 2019, le gouvernement français lance le Grenelle des violences conjugales, une grande consultation nationale visant à lutter contre ce fléau. Pour la première fois, les trois associations représentant les hommes maltraités, dont Stop Hommes Battus, sont invitées à participer aux débats. Mais leur parole n’est pas prise en compte ni respectée. Au contraire, elles sont accusées de minimiser les violences faites aux femmes et de défendre les agresseurs.

• Un acte politique fait par le Grenelle par Marlène Schiappa

Le Grenelle des violences conjugales se conclut par un acte politique fort : la création d’un nouveau délit, celui d’“emprise”. Il vise à sanctionner les auteurs de violences psychologiques qui manipulent et contrôlent leur conjoint(e). Mais ce délit est conçu de manière unilatérale et sexiste : il ne s’applique qu’aux hommes qui exercent une emprise sur les femmes, et non l’inverse. C’est une décision prise par Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui nie l’existence des hommes maltraités et les discrimine.

• Une déclaration de guerre faite aux hommes maltraités et à leurs enfants

Cette mesure est perçue comme une déclaration de guerre par les associations d’hommes maltraités et par les victimes elles-mêmes. Elles y voient un acte de misandrie (haine des hommes) au nom de la misogynie (haine des femmes). Elles dénoncent une injustice flagrante qui va aggraver la situation des hommes maltraités et de leurs enfants, souvent pris en otage par leur mère violente. Elles rappellent que le Grenelle des violences conjugales avait affirmé que “quand l’homme arrive, la femme disparaît”, ce qui est faux et insultant.

• Une question écrite sur les hommes maltraités par une députée est ignorée par Marlène Schiappa

Face à cette situation intolérable, une députée courageuse, Corinne Vignon interpelle Marlène Schiappa par une question écrite en novembre 2019. Elle lui demande de reconnaître l’existence des hommes maltraités et de leur accorder les mêmes droits et la même protection que les femmes maltraitées. Mais sa question reste sans réponse de la part de la secrétaire d’État.

• Des calculs sont faits par Stop Hommes Battus : très peu de femmes maltraitées sont condamnées car les hommes maltraités de 3 à 6 %

Stop Hommes Battus ne se décourage pas et continue son travail d’information et de soutien aux hommes maltraités. Elle réalise des calculs à partir des données officielles et constate que très peu de femmes maltraitées sont condamnées par la justice. En effet, le taux de condamnation des femmes auteures de violences conjugales est de 3 à 6 %, contre 55 % pour les hommes. Ce qui signifie que les hommes maltraités sont doublement victimes : de la violence de leur conjointe et de l’impunité de celle-ci.

• Des calculs de SOS Papas donnent 1300 suicides forcés chez les papas et 1500 par Stop Hommes Battus

Stop Hommes Battus n’est pas la seule association à dénoncer le sort des hommes maltraités. SOS Papas, une association qui défend les droits des pères séparés, révèle que chaque année, environ 1300 hommes se suicident à cause des conflits familiaux et du déni de justice. Ce chiffre est confirmé par Stop Hommes Battus, qui estime à 1500 le nombre d’hommes maltraités qui mettent fin à leurs jours.

• Une campagne de communication est organisée par Stop Hommes Battus et ses partenaires pour lancer une alerte

Face à ce drame humain, Stop Hommes Battus et ses partenaires décident d’organiser une campagne de communication pour lancer une alerte et sensibiliser l’opinion publique. Ils utilisent différents moyens, tels que des affiches, des tracts, des vidéos, des témoignages, des conférences, etc. Ils espèrent ainsi faire bouger les mentalités et les institutions.

• Le CNCDH reconnaît que l’emprise sur les victimes hommes et femmes répondent aux mêmes critères

Leur action n’est pas vaine. En février 2020, le CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme) rend un avis sur le délit d’emprise. Il reconnaît que l’emprise sur les victimes hommes et femmes répond aux mêmes critères et qu’il n’y a pas de différence de genre dans ce phénomène. Il recommande donc de ne pas limiter le délit d’emprise aux seuls hommes auteurs de violences conjugales, mais de l’étendre aux femmes également.

• Donc que l’emprise n’a pas de genre et que donc par voie de conséquence les violences conjugales n’ont pas de genre

Cet avis du CNCDH est une avancée majeure pour la cause des hommes maltraités. Il confirme ce que les associations répètent depuis des années : l’emprise n’a pas de genre et les violences conjugales non plus. Il faut donc sortir d’une vision binaire et sexiste du problème et reconnaître que les hommes peuvent être victimes comme les femmes, et que les femmes peuvent être agresseurs comme les hommes.

• Le gouvernement ne veut pas reconnaître l’existence des hommes maltraités ni le président qui ont été prévenus

Mais le gouvernement français reste sourd à cette évidence. Il refuse de modifier le délit d’emprise et de prendre en compte la souffrance des hommes maltraités. Il ignore également les alertes lancées par les associations et les victimes. Le président de la République, Emmanuel Macron, qui avait promis de faire de la lutte contre les violences conjugales une grande cause nationale, ne prononce pas un mot sur les hommes maltraités.

• Élisabeth Moreno promet une étude sur les hommes maltraités en rappelant qu’il y a 150 victimes chez les femmes maltraitées

En juillet 2020, une nouvelle secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes est nommée : Élisabeth Moreno. Elle succède à Marlène Schiappa, qui devient ministre déléguée auprès du ministre de l’intérieur. Les associations d’hommes maltraités espèrent qu’elle sera plus à l’écoute et plus ouverte au dialogue. Mais elles déchantent vite. Élisabeth Moreno promet certes une étude sur les hommes maltraités, mais elle rappelle aussitôt qu’il y a 150 femmes tuées chaque année. Pour minimiser les chiffres des hommes maltraites qui sont 82 000, soit 28 % des cas de maltraitances. La cause est entendue : les gouvernements Macron ne veulent pas reconnaître les hommes maltraites. Emmanuel Macron a ete informe par saisine électronique et nous a envoyé une lettre a notre préfecture pour nous dire dans un texte très court qu'il nous souhaite bonne chance. Sans rien proposer.

 

Pascal Combe

 



15/10/2023
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