Comme au CANADA, le BELGIQUE reconnait 10 POUR CENT d'Hommes Battus, en France SEULEMENT 140 000 ...
Comme au CANADA, le BELGIQUE reconnait 10 POUR CENT d'Hommes Battus, en France SEULEMENT 140 000 ...
Pour Elisabeth Badinter, une figure de proue du féminisme en France, « il est contestable d’amalgamer agressions physiques et psychologiques. Il y a, par exemple, une différence essentielle entre le harcèlement sexuel et le viol : au premier, on peut résister, au second non. ».
Et de se demander pourquoi les hommes n’ont pas été interrogés en France. ?
Eux-aussi sont victimes de violences verbales ou psychologiques. Les chiffres cités dans l’enquête réalisée en 2010 en Belgique semblent lui donner raison. 14,9% des femmes interrogées déclarent avoir subi au moins un acte de violence au cours des douze derniers mois, contre 10,5% des hommes.
En ventilant par forme de violences, on a les résultats suivants : violences verbales et psychologiques : 11,9% des femmes et 9,7% des hommes. Violences physiques : 1,9% des femmes et 0,8% des hommes violences sexuelles : 0,9% des femmes et pas chez les hommes. Emmanuelle Mélan critique la méthodologie de cette enquête. « Elle ne prend pas en considération la dynamique de la violence conjugale, alors que la définition officielle belge met la question des violences conjugales en lien avec les inégalités encore persistantes dans la société dont sont plus majoritairement encore victimes les femmes. La violence conjugale, ce n’est pas un fait isolé, c’est un cycle qui s’installe et qui découle de la prise de pouvoir d’une personne sur une autre. Cette dimension n’apparaît pas dans l’enquête. »
Emmanuelle Mélan va plus loin. Pour elle, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a voulu ménager la chèvre et le chou, autrement dit, concilier deux manières totalement opposées d’aborder la problématique, celle du nord et du sud du pays. Les Francophones font une distinction entre le conflit et le processus de domination conjugale. « On rentre dans une lecture sociologique et structurelle de la violence conjugale. La Flandre prend beaucoup plus en considération les facteurs extérieurs. Elle a une approche psychologique de la problématique, elle se penche sur les carences affectives de l’agresseur et de la victime, sur le contexte environnemental, paupérisation, alcoolisme, etc., plutôt que de se centrer sur la dynamique du couple avec ce rapport dominant-dominé. »
Cela dit, le manque de données scientifiques pose de sérieux problèmes. Comment mettre en place des actions efficaces sans connaître l’ampleur réelle de la problématique et comment mesurer l’effet de ces actions sans chiffres fiables ? Certes, il y a les chiffres de la police et des parquets, mais ils ne reflètent que la partie visible de l’iceberg. L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes estime que 3% de femmes portent plainte. D’autres sources parlent de 10%. La aussi, le flou domine !
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