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COMMENT AIDER LA VICTIME A FUIR SON BOURREAU

 

 

https://madame.lefigaro.fr/societe/violences-conjugales-comment-aider-une-amie-femme-battue-241115-109716

 

ARTICLE FAIT POUR LES FEMMES VICTIMES

CELA EST VALABLE POUR LES HOMMES VICTIMES

 

 

 

 

 

 

 

 

Violences conjugales : comment aider une amie à sortir de l'emprise du bourreau

  •  Le 24 novembre 2015
Amies

Il vaut mieux déculpabiliser l'amie que lui indiquer ce qu'il faut faire.

La psychothérapeute et présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie Muriel Salmona explique pourquoi la personne victime de violences conjugales est tétanisée et comment l'aider à sortir de l'emprise de son conjoint.

En France, 223.000 femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint en 2014 (1). Cette emprise totale plonge en général la victime dans un processus d'anesthésie et de déni puissant. Les proches et amis assistent, impuissants, à la dégradation de la personne. Souvent, les tentatives d'arracher la femme à son bourreau débouchent sur un échec, voire une rupture totale du lien. La psychiatre, psychothérapeute et présidente de l'association Mémoire traumatique et victomologie Muriel Salmona nous explique quelle attitude adopter pour accompagner la personne et la sortir de danger. 

Lefigaro.fr/madame. - À partir de quand faut-il s'inquiéter pour son amie ?
Muriel Salmona. -
 Le plus souvent, le mari violent ne va pas exercer de violences en présence des amis. L'élément qui doit donner le déclic est l'isolement de la personne. Si les amis s'aperçoivent qu'il est difficile d'entrer en contact avec elle au téléphone, ou qu'elle annule toujours les rendez-vous, il faut s'alerter. Pour peu que le conjoint monte aussi sa femme contre ses amis, alors...

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Cela pourrait être le signe qu'il est très jaloux ou possessif, mais pas forcément violent ? 
Il ne faut pas être naïf : un jaloux possessif est a priori un homme violent. Ce n'est pas le fonctionnement d'un couple normal. Les violences psychologiques importantes s'accompagnent forcément d'autres violences. Si votre amie ne va pas bien, se plaint de douleurs, est souvent en arrêt, c'est aussi un signe fort. Il y a les symptômes qui se voient, comme les troubles anxieux, la phobie sociale, le mal-être... Ce peut aussi être des symptômes psychotraumatiques : l'amie change de personnalité, elle a l'air absente. Un peu comme un fantôme. C'est typique des gens qui subissent des violences : ils entrent dans un mécanisme de survie qui les anesthésie émotionnellement pour supporter l'insupportable. La personne n'est plus elle-même. 

Va-t-elle en parler de son propre gré ? 
Malheureusement, les personnes qui n'en parlent pas sont plus nombreuses. Soit parce que leur mari leur a répété que c'était de leur faute et elles se sentent coupables et honteuses. Soit parce qu'elles sont dans la dissociation : elles ne ressentent pas d'émotion face à ce qui s’est passé. Ce manque de réaction doit nous alerter. Dans les phénomènes d’emprise, la personne est comme une boîte noire : elle subit passivement et enregistre ce que dit le mari violent. Elle resservira ce discours fou pour le défendre auprès de ses amis. Mais ce n'est pas sa parole.

Sortir la personne de l'anesthésie

Comment l'aider sans qu'elle me tourne le dos à la première approche ? 
Il faut sortir l'autre de cette déconnexion en lui donnant des outils pour qu'elle prenne conscience de la gravité des faits. Chaque femme battue pense qu'elle est la seule à subir ces violences. Il faut lui montrer que le problème ne vient pas d'elle, qu'elle est un phénomène global qui ne lui est pas propre. Pour qu'elle ne reste pas piégée à l'intérieur, on peut extérioriser son cas, en inversant la situation par exemple. On peut lui demander « et s'il m'arrivait la même chose, tu trouverais ça normal ? ». Elle sera forcée de donner son opinion.

Que dire d'autre ? 
On peut lui rappeler la loi : ces faits sont condamnables et le fait que ce soit son mari qui la frappe est considéré comme une circonstance aggravante par la justice. Il faut l'aider à reprendre de l'estime de soi, lui faire comprendre que ce n'est pas normal, qu'on n'a pas le droit de faire ça. L'agresseur fait en sorte que sa victime ne regarde qu'elle-même : c'est de sa faute, elle est une plaie qui ne vaut rien... Elle se regarde elle et pas lui. Il faut montrer qu'il y a mise en scène de A à Z. Quand l'autre pique une colère car il se dit jaloux, il n'est pas jaloux. Quand il menace de se suicider si elle part, pareil. Tout ce qu'elle se reproche sont les conséquences des violences et non les causes. Souvent, le conjoint violent a eu une enfance difficile... Il faut démonter cet argument qui justifie la violence : ce n'est pas à elle d'éponger une histoire qui n'est pas la sienne. En les faisant prendre conscience du système d'emprise qui les enferme, les femmes commencent à se dire que ce ne sont pas elles qui sont stupides et fautives. 

Est-il conseillé d'avoir un discours plus direct ?
Il ne faut pas la secouer en lui disant « fais ceci, fais cela », il faut la déculpabiliser. Si on impose des choses, on rappelle à la personne qu'elle n'est pas capable de réagir seule, alors qu'il faut justement lui redonner confiance. Quand les gens sont sous anesthésie, ils ne ressentent pas la douleur et le stress extrême. Si vous lui imposez de partir et que vous l'emmenez ailleurs, la pression retombera après coup : elle sera envahie par la douleur car les émotions se libèrent après coup. De façon pseudo-cohérente, elle se dira « depuis que je suis loin de lui, je vais mal, alors j'y retourne pour aller mieux ». Son conjoint en profitera.

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Quelle attitude adopter face à son conjoint ? Faut-il être dans le reproche ou faire mine de l'apprécier pour ne pas éveiller le soupçon ?
Il faut rester distant et faire comprendre qu'on prend parti pour notre amie. Il faut montrer à l'autre qu'on voit clair dans son jeu. S'il se sent surveillé, il va se méfier et avoir la pression. Si on s'oppose explicitement à lui en revanche, il va tout faire pour préparer des arguments contre nous, nous rejeter et couper les ponts. 

Et si je n'arrive plus du tout à la joindre ni la voir ? 
Elle court un grand danger et la famille doit être alertée. Ca vaut la peine d'appeler le 3919, les proches doivent aller voir une association ou la police. 

Faire intervenir la police ne fait-il pas courir un risque de représailles ? 
Ces types-là sont embêtés que la police arrive. Si on est inquiets, on doit les appeler car il y a un risque d'homicide. 

Pour en savoir plus : stopauxviolences.blogspot.fr.

(1) Enquête « Cadre de vie et sécurité » (CVS) - INSEE - ONDRP - 2010-2015.

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À lire aussi :

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12 commentaires
  • hanahrodriq
    le 13/03/2020 à 02:53

    Je suis ici pour remercier le Dr Ajayi d'avoir sauvé ma relation. Je sors avec un mec depuis quatre ans maintenant, il a 39 ans et j'ai 32 ans. Mon petit ami a toujours été si attentionné et aimant qu'il m'a présenté à tous les membres de sa famille et à ses amis comme son fiancé après notre mariage il y a quelques mois. Nous avions déjà fixé notre date de mariage jusqu'à ce que mes rêves se transforment en cauchemar tout d'un coup. À quelques semaines de notre mariage, mon fiancé a changé, dans la mesure où il a dit qu'il n'était plus intéressé par la relation simplement parce qu'il était fatigué de moi, je savais que c'était à cause de son ex petite amie qui le suppliait de venir revenir tout ce temps, mais il a dit qu'il n'allait pas tomber dans son piège, mais quand il a dit que c'était fini, je savais qu'elle était la cause. Toute la nuit et le jour j'ai pleuré mon cœur en suppliant une fiancée de revenir parce que nous avions déjà arrangé notre mariage mais il a refusé jusqu'à ce que j'entende parler du Dr Ajayi, le lanceur de sorts, je l'ai contacté et il m'a dit quoi faire, qu'il jetterait des les sorts et ma fiancée reviendront dans les 3 jours suivant le sort. Quelques jours plus tard après le sort, comme promis par le Dr Ajayi, ma fiancée était chez moi, me suppliant à genoux de lui pardonner qui était désolé et ne sait pas ce qui lui est arrivé ... merci au Dr Ajayi d'avoir sauvé ma relation, nous nous sommes mariés il y a quelques jours. si vous avez besoin d'un

  • Roque Rouge
    le 25/04/2016 à 21:18

    Il manque aussi la prise en compte des hommes, nombreux qui subissent le même sort, mais ce n'est pas politiquement correct.

  • fafia
    le 25/11/2015 à 21:12

    il faudrait commencer par former les avocats !

 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 



03/12/2020
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