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INJONCTION PARADOXALE

 

 

Injonction paradoxale ? Placer une personne entre deux obligations contradictoires. L'une est consciente, l'autre non. Toute la puissance de la technique vient de cette partie inconsciente.

 

https://www.journaldunet.com/management/vie-personnelle/1143782-l-injonction-paradoxale-ou-le-changement-comme-manipulation/

 

 

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L’injonction paradoxale ou le changement comme manipulation

Chronique de Christophe Faurie

 22/09/14 15:20

 

L’injonction paradoxale ? On en parle beaucoup, mais qui sait de quoi il s’agit ? Voici une introduction à l’une des techniques les plus anciennes de conduite du changement. Elle a beaucoup fait pour sa mauvaise réputation.

 

« Si tu ne fais pas tes devoirs, tu n’auras pas de dessert. » Voilà l’enfance de toute manipulation. Obtenir ce que l’on veut d’une personne sans appel à son libre arbitre.

 

Bienvenue sur les terres de l’injonction paradoxale.

 

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Un mécanisme diabolique

 

Injonction paradoxale ?

 

Placer une personne entre deux obligations contradictoires. L’une est consciente, l’autre non. Toute la puissance de la technique vient de cette partie inconsciente. En jouant sur elle, on court-circuite le libre arbitre de la personne. On obtient d’elle ce qu’elle ne « veut » pas faire.


Pour cela, on utilise ce à quoi une personne tient le plus.

 

Par exemple son sens de l’honneur, l’amour qu’elle éprouve pour vous, le respect qu’elle doit à ses parents, sa peur de la mort, des souris ou de perdre son emploi…


1984, d’Orwell, parle d’injonction paradoxale. Elle est consubstantielle au totalitarisme. En particulier, le totalitarisme exige qu’on l’aime spontanément !


Ce qui équivaut à faire disjoncter notre raison. Et à nous transformer en machine.

 

Obtenir l’impossible

 

Un avocat m’a parlé du cas suivant. On demande à un manager d’augmenter la rentabilité de son unité par réduction de coûts.

 

Impossible de refuser, sous peine (implicite) de perdre son emploi ou d’être mal noté.

 

Plus il fait d’économies, plus les choses empirent.

 

Épuisement à la tâche, et suicide.


L’injonction paradoxale rend possible de demander l’impossible.

 

Depuis Enron, elle fait des merveilles pour l’entreprise.
Quelle est la motivation de l’acte héroïque ? 

 

L’équipe, vous disent les militaires.

 

Enron pensait différemment.

 

Pour cette société, la performance était individuelle.

 

Et, pour stimuler cette performance, il fallait licencier le bas de son classement.


Le mur de Berlin venait de tomber.

 

L’économie de marché prenait possession du monde.

 

Enron était son unité avancée.

 

Pendant 10 ans, Enron a fait l’admiration des universitaires.

 

Et une faillite frauduleuse.

 

Ce qui n’a pas été le cas de ses techniques de stimulation. On les a adaptées.

 

La peur du licenciement n’était pas nécessaire.

 

N’importe quelle punition dégradante a le même effet.

 

C’est ainsi qu’elles se sont répandues en Europe, où le licenciement est mal vu.

 

Est-ce pour cela que l’on parle maintenant de « souffrance au travail » ?

 

Et de suicides ?

 

Alors que durant les trente glorieuses on trouvait le travail ennuyeux ?

 

La responsabilité, antidote à l’injonction paradoxale

 

Pas plus qu’Enron, un régime gouverné par la terreur n’est durable.

 

L’injonction paradoxale n’a qu’un temps.

 

A moins de vouloir faire une fortune rapide, cette technique n’est pas recommandée.


En outre, elle peut être involontaire.

 

Un subalterne peut mal interpréter ce qu’on attend de lui.

 

Et se tuer à la tâche par erreur.

 

Ce qui vaudra des ennuis à son chef.

 

Danger, donc. Et attention. Notre crise se prête à l’injonction paradoxale.

 

Car elle nous pousse à demander l’impossible.

 

Comment éviter l’injonction paradoxale ?

 

Responsabilité

 

Quand on donne des ordres, être responsable, c’est s’assurer que ce que l’on demande est possible.

 

Si ce n’est pas le cas, il faut chercher une autre façon de faire, aussi efficace et moins dangereuse.

 

Quand on reçoit des ordres, être responsable, c’est s’assurer que l’on est capable de faire ce qui est demandé. 

 

C’est dire comment on va s’y prendre et de quels moyens on a besoin pour cela.

 

Et l’on peut faire d’une pierre deux coups.

 

C’est le contrat (écrit ou non). Chacun s’engage dans le projet, en connaissance de cause. Il est responsable.

 

Que retenir ?

 

L’idée clé ici est celle de contrat.

 

Ne jamais s’engager dans quoi que ce soit sans savoir précisément comment réussir.

 

Attention au tacite. Il tue.


Et un exercice, pour finir.

 

Qui nous a appris à aimer les desserts, les cadeaux, l’argent, les jeux vidéo ou la télévision ?

 

Quelle était son intention, à votre avis ?

 

Références

 

L’histoire d’ENRON : EICHENWALD, Kurt, Conspiracy of Fools: A True Story, Broadway Books, 2005.
L’injonction paradoxale s’appelle « double bind » en anglais depuis qu’elle a été étudiée par Gregory Bateson.

 

Il en a fait une cause de schizophrénie. BATESON, Gregory, Steps to an Ecology of Mind (Morale and National Character), The University of Chicago Press, 2000.


Aimer le totalitarisme : WATZLAWICK, Paul, Les cheveux du baron de Münchhausen, Seuil, 1991.

 

 

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https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Double_contrainte

 

 

Une double contrainte (de l'anglais double bind) est une situation dans laquelle une personne est soumise à deux contraintes ou pressions contradictoires ou incompatibles.

 

Si la personne est ou se sent prisonnière de la situation, surtout si elle est dans l'incapacité de méta-communiquer à son sujet (comme c'est le cas notamment pour les enfants et dans le cas de certaines relations hiérarchiques), cela rend le problème insoluble et engendre à la fois troubles et souffrances mentales. Une double-contrainte peut se produire dans toute relation humaine comportant un rapport de domination, et particulièrement dans la communication émanant du ou des « dominants ». L'injonction paradoxale est une double contrainte au sujet de laquelle la personne enjointe peut communiquer.

 

 

 

Description

 

Cette notion est particulièrement étudiée dans le domaine de l'éducation parentale, les perturbations qu'elle engendre étant supposées à l'origine de troubles mentaux parfois graves et durables. La théorie de la double contrainte fut notamment proposée, sous l'impulsion de Gregory Bateson en 1956 au sein de l'école de Palo Alto, comme cause ou facteur de la schizophrénie[1].

 

Exemples classiques (voir aussi la section Exemples) :

  • Dans le contexte familial : des parents exigent chacun un lien exclusif de la part d'un enfant, ce qui le soumet à deux demandes oppressantes qui se contrarient.
  • Dans la communication : le langage paradoxal peut contenir deux demandes qui s'opposent comme « Soyez spontané ! », ou « Faites preuve de self-control ! ». Dans cet exemple, l'énoncé étant un ordre, on parle d'injonction paradoxale.

 

 

 

En situation

La schizophrénie

Dans Vers une théorie de la schizophrénie (1956), il est question d'injonctions paradoxales dans un milieu familial où règne une communication pathologique. Ces injonctions paradoxales visent une « victime » qui doit en quelque sorte assumer le défaut de communication, en être l'incarnation.

Dans ce cadre d'étude, la victime est le membre schizophrénique du système, et l'idée sous-jacente est de mettre en évidence la façon dont la schizophrénie est à la fois un mécanisme de défense pour faire face à un contexte d'impossibilité, et un ultime moyen de maintenir la cohésion du groupe en tentant d'assumer concrètement son incohérence.

La théorie de la double contrainte de Bateson n'a jamais donné lieu à des recherches suivies afin de déterminer si les systèmes familiaux imposant une double contrainte systématique pourraient être une cause de la schizophrénie. Cette théorie complexe n'a été que partiellement testée, et il y existe des lacunes dans les preuves psychologiques et expérimentales nécessaires pour établir cette causalité. La compréhension actuelle de la schizophrénie tient compte d'une interaction complexe entre facteurs génétiques, neurologiques ainsi que stress émotionnels, incluant l'interaction familiale. Aussi, si la théorie du double bind renverse les résultats suggérant une base génétique de la schizophrénie, des études expérimentales plus complètes avec différents types de familles et dans divers contextes familiaux sont nécessaires pour confirmer cette supposition[10].

 

Le mutisme

La double contrainte a tendance à entraîner un blocage de la communication. C'est un symptôme typique de la schizophrénie que de tenter de ne pas communiquer, et un effet logique dans la mesure où le schizophrène doit assumer le défaut de communication de son environnement.

C'est pourtant une réponse qui est impossible, puisque le « charabia » du schizophrène, le retrait ou le silence verbal ou postural même est une communication.

 

Généralisation

À partir de la mise en évidence par l'étude de la communication autour de la schizophrénie, l'identification de la double contrainte est devenue un outil de compréhension des systèmes de communication.

Dans les familles, elle est identifiée directement, et c'est le défaut de communication originel que tenteront de résoudre les thérapies familiales et autres thérapies systémiques.

 

Selon cette méthode, ce sont les rouages de la communication du groupe qui, s'ils sont coincés, peuvent entraîner des défauts de communication qui sont à l'origine des pathologies individuelles.

On rencontre des mécanismes de double contrainte dans le milieu du travail, lorsque les missions assignées à une personne, ou un service sont rendues quasiment impossible par l'absence de moyens ad hoc ou par l'environnement, ou encore lorsque la description détaillée des missions renferme elle-même des contradictions[11].

Distinctions

Dilemme

Un dilemme est un choix difficile ou problématique mais possible. Ce qui pose un problème est la nécessité de choisir entre des attracteurs d'intensité presque égale. Mais il n'y a ni injonction ni paradoxe, ce n'est donc pas une double contrainte.

L'exemple typique du dilemme est le choix entre un sac d'avoine et un baquet d'eau pour un animal également distant des deux, c'est-à-dire le paradoxe de l'âne de Buridan. Pour arriver à une situation de double contrainte, il faudrait par exemple que l'âne sache qu'il est contraint de boire et de manger, mais qu'il sache aussi qu'il est battu quand il boit parce qu'il ne mange pas, et qu'il est battu quand il mange parce qu'il ne boit pas.

Contraintes

Les termes font qu'on a tendance à assimiler la double contrainte à deux contraintes, à une autorité qui pousse à dépasser un dilemme, ou encore à des contraintes qui s'opposent. Mais la double contrainte de la notion doit contenir des injonctions paradoxales, autrement dit une contrainte à l'absurdité.

 

Un exemple de contraintes opposables est proposé par William Styron dans Le Choix de Sophie[12], où une mère doit choisir lequel de ses deux enfants pourra survivre sous peine que les deux soient tués. Bien que fort, cet exemple ne contient pas de paradoxe logique mais une obligation à faire un choix contre nature.

En 2020, les décès résultant de pandémie de coronavirus, prenant plusieurs milieux politiques européens par surprise, menèrent à quantité d'injonctions paradoxales, entre l'encouragement à ne pas céder à la panique et à vivre normalement d'une part, et celle de rester confiné chez soi d'autre part, mais "en même temps" d'assurer ses activités si celles-ci étaient vitales, se succédant parfois à quelques heures d'intervalle. Le détail en fut relaté dans l'émission Face à l'info du 19 mars 2020[13][réf. obsolète].

Paradoxe

Le paradoxe exprime une chose illogique, plutôt cachée par une logique apparente mais fausse. C'est un illogisme en soi, mais ce n'est que s'il est imposé que l'on peut parler de double contrainte.

 

Un exemple de paradoxe est proposé par Jorge Luis Borges dans son recueil intitulé L'Auteur[14] : dans la nouvelle De la rigueur de la science, il imagine un pays dont l'art de la cartographie est à ce point poussé à bout, que la carte du pays recouvre le pays dans son ensemble. Il n'y a pas de contrainte associée à cet exemple, ce n'est donc pas une double contrainte.

Solutions

Niveaux de lectureModifier

 
Exemple de lecture à plusieurs niveaux, pouvant prêter à réflexion ou humour, d'un panneau de signalisation routière « voie sans issue » : le cimetière est-il bien une issue ? (Ambresin en Belgique).
 

Paul Watzlawick explique qu'on ne sort d'une boucle paradoxale (double contrainte) que par un recadrage, permettant une lecture de la situation à un niveau différent.

 

La double contrainte étant une situation insoluble directement, sa résolution passe par un changement de niveau ou d'échelle. Par exemple communiquer l'absurde de la situation peut être une façon de dépasser cette situation.

 

Mise en abyme

 

L'impossibilité de communiquer est souvent associée à la double contrainte, comme un effet émergent, ou comme un verrouillage supplémentaire de la situation. Il s'agit alors d'un autre niveau de double contrainte où l'interdiction de communiquer s'oppose au besoin naturel et irrépressible de le faire.

 

Communiquer l'interdit de communiquer est une porte de sortie de ce nouveau niveau de double contrainte, mais c'est aussi une double contrainte en soi. Mais il existe encore des niveaux de lectures. Quel est le sujet interdit ? tous ? Quel est le type de communication interdite ? les mots seulement ? l'interdit s'applique-t-il à tout interlocuteur ? y compris imaginaire ? etc.

Mais plutôt que de pousser l'analyse de cette façon, c'est la créativité, l'humour, ou tout ce qui permet la spontanéité qui est le mode de résolution recommandé et proposé aux personnes qui doivent y faire face, car cela crée nécessairement un espace de possibilité, d'autant plus investi que le besoin est grand.

Conséquence méthodologique

Un moyen de sortir de ce mécanisme est donc d'identifier des repères stables (des évidences qui sont extérieures à l'impossibilité).

À partir d'une double contrainte, il est toujours possible d'identifier (dans la durée) – et pour le moins de chercher (dans l'immédiat) - une trilogie d'éléments (pièces mécaniques, points de vue abstraits, attitude pertinente…) permettant de sortir d'une situation apparemment insoluble.

Théorie des contextes

Un autre élément est d'élever le niveau d'analyse pour sortir du cadre de l'absurdité, ce qui introduit la notion de contexte :

La généralisation de la méthode scientifique ci-avant définie suppose la modélisation préalable : il est difficile de manier des idées abstraites sans recours aux outils de communication technique : la résolution de la double contrainte fait avantageusement appel à la théorie des contextes (approche issue de l'échec de la théorie naïve des ensembles)[pas clair].

Méta-communication

La métacommunication, autrement dit communiquer sur la communication, est un terme récurrent pour exprimer un moyen de faire face à une situation de double contrainte.

 

 

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http://laboiteame.unblog.fr/double-contrainte-injonction-paradoxale-ecole-de-palo-alto/

 
 

La Boite à M.E, la boîte à outils du ____ Moniteur Educateur ______

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



13/12/2020
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