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Les risques de transmission transgénérationnelle de la violence conjugale

 

 

http://www.slate.fr/story/181356/psychologie-violences-conjugales-enfants-sante-mentale-reproduction-comportements

 

Pourtant, en 2001, le rapport Henrion précisait déjà que «lors des scènes de violences, les enfants adoptent différentes attitudes: la fuite, l'observation silencieuse ou l'intervention. Comme pour leur mère, la violence conjugale a de nombreux impacts sur leur santé».

 

Parmi la longue liste de répercussions observées sur l'enfant, citons les troubles du comportement et de la conduite, car «la terreur engendrée par cette violence déséquilibre l'enfant et peuvent provoquer en lui désintérêt ou surinvestissement scolaire, agressivité et violence».

 

De plus, poursuit le rapport, «ces enfants sont susceptibles de reproduire la violence, seul modèle de communication qu'ils connaissent, soit dans les lieux publics (à l'école, dans la rue), soit en privé (à la maison, dans une future relation de couple)». Les risques de transmission transgénérationnelle restent ainsi aigus.

 

 

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https://www.letemps.ch/societe/traumatismes-transmission

 

La mauvaise nouvelle, pour commencer: le traumatisme psychique semble doté du pouvoir de se transmettre, comme un héritage ou comme une contagion. A partir de la personne atteinte, il fait des vagues, se propage dans l’entourage, poussant les psychothérapeutes à se pencher sur les violences subies par les aïeuls, ou à s’inquiéter pour les familles des ambulanciers. Les généticiens planchent, eux, sur l’hypothèse de la transmission biologique: en décembre 2013, une expérience faisait pas mal de bruit, en montrant qu’un réflexe de frayeur acquis par une génération de souris pouvait se transmettre à sa progéniture. Troublant? Voyons un peu.

 

Les enfants d’ambulanciers, d’abord; ou l’entourage des victimes d’abus; ou les avocats plongés dans des dossiers de maltraitance: tout ce monde risque de subir un type de traumatisme dit «vicariant» ou «secondaire». De quoi s’agit-il? «Les proches des personnes traumatisées peuvent manifester des réactions similaires à celles qu’on observe chez les personnes directement atteintes», explique Carole Gachet, directrice d’ICP, organisme spécialisé dans la psychologie d’urgence, basé à Lausanne. La notion est récente. «Dans le DSM-IV (le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association américaine de psychiatrie , publié en 1994 et révisé en 2000), le traumatisme était défini comme un événement subi ou dont on a été témoin, comportant une atteinte ou une menace pour l’intégrité personnelle. Dans le DSM-5, publié en 2013, on a ajouté la notion de victime secondaire: quelqu’un qui a appris qu’un événement traumatique a frappé un proche, et qui a été exposé de manière répétée au détail des faits. C’est un phénomène de contamination par le récit.»

 

La bonne nouvelle? Cela se soigne. C’est ce que fait également Eva Zimmermann, psychologue à Fribourg et formatrice spécialisée dans la thérapie EMDR. «Je suis en train de développer une approche transgénérationnelle, qui consiste à traiter les effets que peuvent avoir, sur une personne, les traumatismes vécus par ses parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Les événements peuvent être réellement connus ou seulement imaginés. Par exemple, si un aïeul a vécu la déportation, la personne peut être traumatisée par cette histoire, même si elle n’a que peu d’informations. L’imagination est fertile, elle travaille sur ce qui se dit comme sur ce qui ne se dit pas. On le voit dans le cas des secrets de famille: dès qu’on pose une question et qu’on sent qu’on touche à un tabou, cette interdiction devient un moteur; on se fabrique une représentation de la réalité, et on a tendance à imaginer le pire. En thérapie EMDR, on traite, dès lors, tout ce que la personne imagine.»

 

Dans ses lignes directrices sur les soins de santé mentale à apporter après un traumatisme, l’Organisation mondiale de la santé recommande depuis 2013 la thérapie EMDR, technique dont l’originalité réside dans des stimulations alternées des hémisphères du cerveau. «La théorie de base, c’est que l’être humain est programmé pour l’auto-guérison. Si on se coupe avec un couteau, la plaie se referme. Il y a, par contre, des blessures qui s’infectent. La même chose se passe probablement au niveau psychologique: nous sommes prédéfinis biologiquement pour guérir des blessures psychiques.» La preuve: «Quelque 90% des personnes se remettent spontanément d’un événement traumatique unique. Mais l’intensité, la répétition ou le cumul des situations à forte charge émotionnelle accroissent le risque de séquelles. Il y a donc des blessures psychiques qui ne guérissent pas, qui se mettent en quelque sorte à puruler. Et il suffit que quelqu’un mette le doigt dessus pour que ça fasse horriblement mal. Les événements peuvent être très loin dans le passé, mais les déclencheurs des symptômes sont dans le présent. Ces déclencheurs peuvent être conscients (tels qu’une séquence de film montrant une relation sexuelle pour une personne qui aurait été violée), ou complètement inconscients. Le problème, c’est qu’il y a des déclencheurs potentiels partout…»

 

Que fait la thérapie EMDR? «Elle stimule le mécanisme d’auto-guérison. L’idée, c’est que certains souvenirs douloureux restent dommageables à cause de la façon dont ils sont stockés. On active donc le souvenir, réel ou imaginé, en utilisant aussi bien les fonctions émotionnelles que rationnelles du cerveau. Ensuite, on lance la stimulation bilatérale alternée, qui peut être visuelle, auditive ou tactile. Celle-ci permet de créer de nouvelles connexions et – pour utiliser une image – de relocaliser le souvenir dans un tiroir où il n’est plus chargé de la même émotion.» C’est, si l’on veut, la guérison par le rangement…

 

 

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http://www.slate.fr/story/162893/une-nouvelle-etude-prouve-la-transmission-intergenerationnelle-des-traumatismes

 

Une nouvelle étude prouve la transmission intergénérationnelle des traumatismes

Des chercheuses de Philadelphie ont montré l'impact du traumatisme des parents sur la santé de leurs enfants.

 

 

On le sait, les enfants traumatisés dans leur enfance ont plus de risque de souffrir à l'âge adulte. Les probabilités qu'ils deviennent obèses, aient un cancer, souffrent d'une maladie du cœur ou d'une maladie mentale, sont plus élevées. Ils ont aussi plus de risques d'adopter des conduites dites «à risques» (alcool, tabac, drogues...).

 

Mais le traumatisme subit pendant l'enfance du parent peut aussi avoir des répercutions sur la santé de son enfant, comme le montre une enquête parue dans The pediatrics: «Association intergénérationnelle d'expériences néfastes de l'enfance de parents et des effets sur la santé de leur enfants», rédigée par des chercheuses et chercheurs de l'académie américaine des pédiatres.

 

Les traumas pris en compte par l'enquête sont divers: abus physiques, sexuels, émotionnels, négligence, violence domestique, discrimination, environnement violent, harcèlement scolaire...

 

 

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http://www.santecom.qc.ca/BibliothequeVirtuelle/IRDS/292258819X.pdf

 

Transmission intergénérationnelle de la maltraitance : étude des liens entre les facteurs de protection et les facteurs de risque auprès d’une population de mères en difficulté Rapport d’activités scientifiques présenté au Conseil québécois de la recherche sociale

 

 



19/10/2020
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