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MALTRAITANCES FAITES AUX HOMMES : HONTE ET OMERTA

07h10 - 24 février 2021




Beaucoup d'hommes maltraités ne savent pas vers qui se tourner - ©

Il n'y a pas un jour où malheureusement la presse ne se fait pas l'écho de féminicides et de violences faites aux femmes. Mais qu'en est-il des hommes victimes des violences/maltraitances de leur (ex) conjointe ? De ceux qui subissent en silence, meurtris par la honte ?

Au début du mois de février, Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, a révélé une augmentation de 9 % des violences intrafamiliales en 2020 par rapport à 2019 (131 200 faits constatés). Une hausse pour la troisième année consécutive. Dans cette vidéo postée sur les réseaux sociaux, le ministre a également dénoncé les 90 femmes et 16 hommes tué(e)s par leurs conjoint(e) s ou ex-conjoint(e)s l'an passé.

Seize hommes (ils étaient 27 en 2019), qui sont morts dans une quasi-indifférence, parce qu'« on ne parle pas de ces choses-là. Parce que les hommes battus, ça n'existe pas ». Une chape de plomb nourrie par la honte voire la culpabilité.

HUMILIATION

Ce sont bien ces deux sentiments qui sont à la demande de l'anonymat de Stéphane. Ce Limougeaud, âgé de 51 ans, cadre, jouit d'une bonhomie communicative. Il prévient pétri de pudeur : « Je ne veux pas qu'on me reconnaisse. Il faut que personne ne sache, sinon, je vais passer pour quoi ? Pour une mauviette ? Je ne veux pas qu'on parle dans le dos de notre couple ». Il hésite : « Tout a commencé par de la jalousie. Au début, c'était des petits pics, puis des colères et finalement des crises. Elle était jalouse de tout et de tout le monde : mes collègues de travail, femmes comme hommes, mes amis et même ma famille. J'ai fini par m'isoler pour éviter les esclandres, les portes qui claquent, les pleurs ».

Il réfléchit : « Un jour, ça a basculé. Je m'en souviendrais toujours. Nous étions dans la cuisine avec une fenêtre qui donne sur la rue. On se disputait, presque comme toujours quand nous étions à la maison, pour une broutille, une histoire de vaisselle, et... elle m'a giflé. Je suis resté là, sans rien dire, sans rien faire. Immobile. La seule chose à laquelle j'ai pensé, c'est ''pourvu que les voisins ne l'aient pas vue'' ».

Les humiliations sont allées crescendo : « Rien n'était jamais assez bien fait pour au final m'entendre dire que je n'étais pas assez bien pour elle. J'ai totalement perdu confiance en moi. Je me suis refermé. Je ne l'ai pas quittée, parce que je l'aime mais parfois j'ai peur qu'un soir, elle prenne un couteau pour commettre l'irréparable », confie-t-il, en lançant : « La violence psychologique est la plus dure car elle ne laisse pas de marque et n'est pas visible ».

CHANTAGE

Jean-Michel, 44 ans, n'est plus marié à son ex-épouse. Après des années à être rabaissé dans sa vie quotidienne comme dans sa virilité, il a choisi de partir. « Elle était odieuse tout le temps, avec une méchanceté que je n'avais pas soupçonnée. Quand je lui ai annoncé que je voulais la quitter, elle m'a menacé de ne plus me laisser voir les enfants. Pendant plus de deux ans, j'ai eu droit à ce chantage, en plus de multiples manipulations psychologiques. Je n'en pouvais plus... Par moments, elle me poussait à bout, je pense volontairement, car elle attendait que je la repousse physiquement, que je la bouscule pour pouvoir porter plainte. Mais je n'ai rien fait. À chaque fois, je fuyais. Je partais en voiture, je roulais en attendant que ça passe, pour finalement quitter le domicile conjugal sans mes filles. Une douleur atroce. J'ai demandé la garde alternée. Elle a ri et m'a répondu qu'elle dirait au juge que j'avais eu des gestes déplacés envers les petites ». En fin de compte, Jean-Michel a obtenu la garde alternée, qui « ne se passe pas très bien » avoue-t-il, son ex-femme n'ayant toutefois pas mis ses menaces à exécution.

TOUT RACONTER

A contrario, Maxime Gaget a souhaité tout raconter, dans Ma compagne, mon bourreau (Éditions Michalon), un livre presque une thérapie. Il est parvenu à faire reconnaître son statut de victime devant la justice. Séquestré, humilié et torturé, il aurait pu mourir. Son ex-femme a écopé de cinq ans de prison. Une étape essentielle de sa reconstruction. Pour lui, il faut encore briser un tabou : « Lorsqu'un homme doit porter plainte pour violences conjugales, je peux vous assurer que le côté masculin se prend une claque monumentale. Dans la théorie, comme dans l'esprit de beaucoup de gens, l'homme doit avoir un côté fort et robuste, doit savoir encaisser les choses ».

PRISON AVEC SURSIS

Selon « Stop Hommes Battus », en 2018, 730 femmes ont été condamnées pour violences envers leur conjoint. Si l'association considère ce chiffre minimisé, quelques lignes commencent peut-être à bouger, les mentalités évoluant grâce à la lutte pour l'égalité hommes-femmes qui doit s'appliquer indifféremment du sexe. Ainsi, le 16 septembre dernier, une femme de 20 ans a été condamnée à Tulle à une peine d'un an de prison avec sursis après une série de violences commises sur son conjoint, dont des coups de couteau. Après une altercation, l'homme, âgé de 28 ans, se dirige vers les urgences de l'hôpital, où la mise en cause le rejoint. Là, elle lui assène un violent coup de poing qui le projette à terre. Cet épisode fait suite à deux autres, survenus durant l'été avec un coup de couteau porté au thorax, et un coup au poignet en lui sectionnant un tendon lors d'une autre dispute.

DÉNONCIATION CALOMNIEUSE

Moins récemment en 2014, à Ussel en Corrèze, les juges ont estimé qu'une Corrézienne de 25 ans avait exercé des violences à l'encontre de son compagnon alors qu'elle avait affirmé que c'était ce dernier qui l'avait violentée au retour d'une soirée.

Dans un premier temps, elle a témoigné qu'il s'est emparé d'un couteau de cuisine et qu'il a essayé de le lui mettre entre les mains. Puis, elle a finalement reconnu avoir pris le couteau et l'avoir blessé. L'homme a même fourni un certificat médical attestant d'une morsure. La jeune femme a été condamnée à 1 000 € d'amende avec sursis pour violences avec arme et dénonciation calomnieuse. Son ex-compagnon ne s'est pas porté partie civile.

PORTER PLAINTE

L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) enregistre 295 000 victimes, dont 213 000 femmes battues. Par un simple calcul, on déduit que « 82 000 sont des hommes, soit 28 %. Le rapport note que seules 3 % des victimes hommes portent plainte, commente "Stop Hommes Battus" . Pourquoi les hommes victimes déposent cinq fois moins de plaintes que les femmes ? Parce qu'ils ne veulent pas admettre qu'ils ne sont pas reconnus, qu'ils n'ont pas un service d'aide téléphonique, ni de centres d'hébergement pour fuir, et... beaucoup sont refoulés par les forces de l'ordre ».

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