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“Moi, les hommes je les déteste”?: un essai féministe bientôt censuré??

 

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“Moi, les hommes je les déteste” : un essai féministe bientôt censuré ?
 
https://www.lesinrocks.com/2020/09/01/actualite/societe/moi-les-hommes-je-les-deteste-un-essai-feministe-bientot-censure/
 
Ralph Zurmély, chargé de mission au ministère délégué à l’égalité femmes-hommes, voudrait faire retirer des ventes le livre au titre provocateur de Pauline Harmange, publié le 19 août.

L’essai Moi les hommes, je les déteste, de Pauline Harmange, ou en tout cas son titre et sa quatrième de couverture n’ont pas du tout plu à Ralph Zurmély. Ce chargé de mission au ministère délégué à l’égalité femmes-hommes a menacé dans un courriel les éditeurs·ices Martin Page et Coline Pierré de "poursuites pénales" et de saisir la justice s’ils ne le retiraient pas l'ouvrage de leur catalogue, raconte la journaliste Marie Barbier dans un article sur Mediapart.

 

L’essai de 96 pages publié le 19 août par la micro-maison d’édition associative Monstrograph est un "manifeste misandre". Son autrice, une Lilloise de 25 ans, explique sur son blog : "Dans ce court essai, j’ai voulu comprendre la misandrie et lui redonner le droit d’exister en dehors de l’humour, pour l‘ancrer dans nos réalités. Les féministes doivent constamment se dédouaner de vraiment détester les hommes, au prétexte que cela nuirait à notre cause, que les hommes doivent être nos alliés et que pour cela, il ne faut pas les exclure. Je pense pour ma part que la misandrie est non seulement parfaitement justifiée, mais aussi nécessaire."

 

Mais l'ouvrage de Pauline Harmange se veut avant tout une invitation à la sororité, "En réduisant radicalement notre apport journalier en hommes et en masculinité toxique, on redécouvre que les liens féminins sont un véritable trésor" poursuit-elle.

>> A lire aussi : “Le Plaisir”, ou la sexualité féminine racontée en BD par Maria Hesse

Une ode à la misandrie

Le petit ouvrage vendu 12 euros en précommande aurait pu passer inaperçu s'il n'avait pas récolté les foudres de Ralph Zurmély. "Ce livre est de toute évidence, tant au regard du résumé qui en est fait sur votre site qu’à la lecture de son titre, une ode à la misandrie (= haine des hommes). Or, je me permets de vous rappeler que la provocation à la haine à raison du sexe est un délit pénal ! En conséquence, je vous demande d’immédiatement retirer ce livre de votre catalogue sous peine de poursuites pénales", a-t-il écrit à la maison d'édition.

Contactées par le média d’investigation, les équipes d’Élisabeth Moreno, la nouvelle ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, ont indiqué qu’"il s’agit d’une initiative personnelle et totalement indépendante du ministère. En aucun cas, elle n’engage le ministère".

De son côté, Ralph Zurmély assume sa position dans un mail adressé à Mediapart : "Aux dires même de l’éditeur, ce livre fait l’apologie de la misandrie et de la haine des hommes considérée comme ‘un chemin joyeux et émancipateur’(?!), ce qui n’a rien à voir avec le principe d’égalité femmes-hommes que nous défendons et constitue ni plus ni moins un délit pénal".

Effet Streisand 

S’il est saisi, ce sera au parquet de déterminer si les accusations d’incitation à la haine sont fondées. En attendant, l’article de Mediapart a fait réagir sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes appelant à acheter l’essai de Pauline Harmange.

 



06/10/2020
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