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SYNDROME DU SAUVEUR

 


SYNDROME DU SAUVEUR

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Syndrome du sauveur : pourquoi toujours vouloir aider les autres ?




Sommaire

On connaît tous une personne qu’on qualifie volontiers de « sauveur » : d’une gentillesse et d’un altruisme extrême, on peut souvent se demander ce que cache ces qualités, quand elles sont trop prononcées. Pourquoi vouloir aider, dans une sorte d’abnégation, les autres ? Que cache un altruisme trop fort ?

 Qu’est-ce que le syndrome du sauveur ?

Non répertorié comme une pathologie, le syndrome du sauveur peut se manifester à différentes échelles, allant de l’altruiste qui aidera de manière temporaire, au pervers qui recherchera un plaisir inconscient à soumettre l’autre en étant aidé.

Dans tous les cas, le sauveur fait partie des narcissiques : ce qu’il recherche, bien sûr le plus souvent inconsciemment, est non pas d’aider les autres, mais de savoir qu’il a aidé, et de faire savoir qu’il a aidé. En somme, de regonfler son égo, à ses yeux et aux yeux du monde.

Pour ce faire, un sauveur se tourne principalement vers des personnes fragiles, en difficulté psychologique ou financière, malades, pris dans une addiction, etc. Le sauveur va agir sur un besoin de sécurité que rencontre la personne aidée.

Le sauveur est en fait en quête d’une reconnaissance infinie de la part de la personne qu’il a aidée. C’est cette dimension de dette, de déséquilibre dans la relation, qui créé une situation malsaine, même si c’est la plupart du temps inconscient de part et d’autre.

 Quels sont les troubles observés chez un « sauveur » ?

Une personne ayant l’envie compulsive d’aider d’autres personnes en permanence, tente en réalité de réparer une mauvaise opinion qu’il a de lui-même, entretenue depuis l’enfance. La raison ? Des problèmes vécus par ses parents et dont il a eu conscience trop tôt, un deuil non fait, un abandon, un chagrin d’amour. Ce sont ses blessures émotionnelles vécues dans l’enfance ou l’adolescence qui vont faire de lui un sauveur compulsif, cherchant sans cesse la reconnaissance.

Lorsqu’un sauveur ne parvient pas à trouver la reconnaissance autour de lui, lui permettant d’exister (à ses yeux), il ressent un fort sentiment d’inutilité pouvant le mener à des troubles sérieux : dépression, isolement, rancœur et déception envers les gens, voire haine de l’autre ou misanthropie.

Dans d’autres cas, lorsque c’est au sein du couple que le sauveur se positionne ainsi envers son (ou sa) conjoint (e), la relation peut vite devenir très déséquilibrée : le sauveur suscite l’admiration, et obtient une dépendance affective de son compagnon ou sa compagne. Cela peut tourner à la manipulation perverse dans le pire des cas, en entretenant la dépendance, pratiquant destruction puis reconstruction de la personne aidée. Le sauveur est ainsi à la fois un héros et un bourreau. Dans ce cas, la relation est toxique et la personne aidée doit quitter ce cocon piégé pour s’en sortir.

Quant à s’auto-diagnostiquer sauveur, cela reste difficile, car ce dernier n’a pas de pathologie propre, sauf s’il est déprimé, et donc n’ira pas consulter de psychologue. Son narcissisme l’empêche en général de vouloir voir un psychologue. C’est en général ses proches, qu’il aide, qui alerteront le sauveur de son attitude dérangeante. Si son égo n’est pas trop fort, il peut l’entendre et consulter pour modifier son comportement.

 Quels différents types de « sauveur » existe-t-il ?

Certains psychologues américains ont dressé une typologie des sauveurs :

le sauveur abîmé : il a besoin d’être aimé et admiré, reconnu, pour compenser son image de lui-même et réparer les blessures passées ;

le sauveur empathique : souvent vécu en couple, ce sauveur veut à tout prix diminuer la distance qui existe avec son conjoint, et éviter qu’il ne réussisse de trop, ayant peur d’être abandonné ou qu’on n’ait plus besoin de lui ;

le sauveur terrorisant : il cherche le contrôle physique sur la personne qui partage sa vie, souvent sexuellement et émotionnellement (jalousie extrême), ayant une peur non dite de l’abandon.

 Comment guérir du syndrome du sauveur ?

Pour en sortir, il convient de se faire aider d’un psychologue, afin de remonter aux attachements réalisés durant l’enfance (avec les parents ou d’autres adultes). En effet, ce sont ces liens liés à la sécurité affective qui ne se sont pas correctement établis, en général. La place de l’enfant (futur sauveur) n’a pas été clairement établie, ou bien les parents prenaient trop de place et étalaient leurs problèmes.

Une introspection sérieuse, après avoir admis son problème, s’avère donc nécessaire avec un professionnel. Bien que certains aspects ne se soigneront jamais, on pourra atténuer certains modes de fonctionnement qui relèvent de la perversité ou de l’auto-sabotage. L’idée n’est pas d’arrêter d’aider les autres, mais de le faire sans tomber dans des situations malsaines, pour soi comme pour les personnes aidées. Le sauveur, soulagé du regard des autres, peut alors devenir une personne plus entière, honnête envers lui-même et les autres, pouvant lâcher prise dans ses relations.




Rédaction : Sarah Adida

Journaliste scientifique

27 mai 2021, à 14h27



17/01/2022
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