03/02/2018 : cas de Marc CAILLOT
C'est l'histoire d'un homme battu, humilié qui a commis l'irréparable. Marc Caillot, 56 ans a été condamné, vendredi soir par la cour d'assises des Yvelines à une peine de 10 ans de réclusion criminelle. La justice reprochait à cet ancien pompier d'avoir abattu sa femme, Sandrine, de dix balles dans la tête et le cœur, durant la nuit du 10 au 11 juillet 2012 à Morainvilliers (Yvelines). Le procureur avait requis une peine de 12 ans.
Tout commence dans l'après-midi du 11 juillet, lorsque la voisine du quinquagénaire appelle les gendarmes expliquant que Caillot, ivre et armé, s'est retranché dans sa maison. Lorsque les militaires arrivent, le meurtrier se rend et explique que le corps de sa femme se trouve sur la terrasse. La dépouille gît sous une table de jardin, ficelée et recouverte d'un drap et d'une bâche. Elle a succombé après dix coups de feu, dont sept ont été tirées à bout touchant. L'arme du crime est retrouvée dans la maison : un revolver de calibre 22 long riffle à un coup.
Elle racontait les performance de ses amants
Cet homme, né d'une mère prostituée et de père inconnu, s'était remarié avec Sandrine en 2001. Leurs rapports se sont progressivement dégradés sur fond d'alcoolisme et de bagarre. Sandrine le frappait. Elle avait des amants et racontait leurs performances sexuelles à son mari et même parfois en présence de leurs amis. Ce solide gaillard avait tenté de mettre fin à ses jours peu avant le drame en absorbant des médicaments. « En sortant de l'hôpital de Poissy, Marc avait fait un malaise. Et son épouse au lieu de le soutenir lui avait donné des coups pied avant d'être arrêtée par leur grand fils », se souvient une source proche du dossier.
La défense n'envisage pas de faire appel
L'accusé raconte que la nuit drame, Marc Caillot avait été réveillé par une rage dents. Son épouse lui avait raconté une fois de plus, le plaisir qu'elle avait éprouvé dans l'après-midi avec son amant en mimant l'orgasme. Marc Caillot s'était emparé du téléphone de sa femme pour y lire les SMS de l'amant de son épouse.
Et puis, c'est la perte de mémoire. Le pompier se souvient de s'être réveillé, vers 3h30, son arme à la main près du cadavre de son épouse allongé sur le lit. Il s'est réfugié dans le salon avant de cacher le corps sur la terrasse.
Leur fils de 17 ans explique qu'il n'a rien entendu mais souligne qu'il comprend l'acte de son père car sa mère ne cessait de le frapper et de le rabaisser. La défense n'envisage pas de faire appel de cette condamnation.
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