Il est déjà difficile de trouver des chiffres pour son propre pays, alors à l’étranger n’en parlons pas. Néanmoins, on observe une plus grande ouverture d’esprit dans les pays anglo-saxons. Ce qui nous permet de dégager tout au plus une tendance. Car pour ce qui est de trouver des chiffres officiels et réguliers, il ne faut pas trop y compter : silence ça tourne !
(c’est sans compter que les méthodes de calculs différents d’un pays à l’autre : estimations, extrapolations, sondages, rapports policiers…)
Canada : 50% des victimes de violences conjugales en 2014 (source)
Canada : 22% des victimes de violences conjugales en 2016 (source)
Québec : 22% des victimes de violences conjugales en 2016 (source)
Angleterre : 33% des victimes de violences conjugales en 2020 (source)
Australie : 33% des victimes de violences conjugales en 2016 (source)
Belgique : 5% des victimes de violences conjugales en 2015 (source).
Belgique : 20% des victimes de violences conjugales en 2017 (source).
Suisse : 25% des victimes de violences conjugales en 2011 (source).
Suisse : 30% des victimes de violences conjugales en 2019 (source)
Maroc : 25 000 victimes de violences conjugales en 2019 (source).
USA : 38% des victimes de violences conjugales en 1978 (source).
USA : 13% des victimes de violences conjugales en 2013 (source)
En définitive, les victimes masculines de violences domestiques existent partout.
En France, étant donné que seuls 3% d’hommes victimes déposent plaintes, c’est que 97% ne le font pas. Et en plus, les autorités refusent trop souvent de recevoir leur dépôt de plainte. En conséquence, très peu d’entre elles entrent dans les bases de données. Et visiblement ce constat s’observe aux quatre coins du globe.
En Angleterre, l’association ManKind Initiative observe que nombreuses plaintes enregistrées pour violences conjugales sont ensuite requalifiées par le bureau du Procureur. Nous observons ce même phénomène en France. Au final, très peu de plaintes tombent dans le domaine des violences conjugales et les statistiques lorsqu’il s’agit d’hommes victimes. En effet, les chiffres se fient majoritairement aux rapports policiers car ce sont les plus accessibles. Mais si les données d’étude sont certes tangibles, sont-elles suffisantes pour comprendre le phénomène dans sa globalité ? Et surtout sont-elles réalistes et exhaustives du coup ?
Comme au Canada, d’autres études, qui se basent sur des sondages et questionnaires, font ressortir une toute autre coloration.
En Inde, la société commence à prendre en compte les hommes qui se suicident car ils ont remarqués qu’une majorité des victimes de suicide étaient des hommes mariés. Cela fait même l’objet de Ted Talks.
Notre position, est qu’importe le chiffre, tout homme victime devrait être prise en charge. Mais l’observe-t-on dans la réalité ? …Non
Pourquoi l’être humain cherche-t-il à omettre cette réalité et à priver l’homme de tous ses droits et de toute dignité humaine ?