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INÉGALITÉS HOMMES FEMMES: LES HOMMES AUSSI VICTIMES DE SEXISME?

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/2013/02/18/sexisme-hommes-victimes-de-discriminations_n_2709518.html

 

 

Inégalités hommes femmes: les hommes aussi victimes de sexisme?

 

 
one caucasian couple woman...
 
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HOMMES - "On ne peut pas vouloir à la fois l'égalité femme-homme, et en même temps, ne pas entendre les revendications des pères", expliquait dimanche 18 février, la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti dans un drôle de parallèle. Alors que Serge Charnay est descendu lundi soir de la grue où il était retranché depuis 4 jours‎ et que l'association SOS Papa est reçue par le gouvernement, c'est bien par l'idée d'un excès d'égalitarisme homme-femme que la ministre a tenté d'expliquer les injustices dont seraient victimes certains pères. Une question qui a beaucoup fait réagir ce week-end.

Si l'on parle le plus souvent des discriminations faites aux femmes, que les Femen occupent le devant de la scène et qu'il existe un ministère des Droits des femmes, les hommes seraient donc, eux aussi, victimes d'inégalités de traitement. Selon le mouvement hoministe, la version masculine des féministes, celles-ci seraient même répandues et dépasseraient largement le cadre de la garde des enfants.

Peut-être un symptôme... Du Québec à la Belgique en passant par la France, ce mouvement peu connu entend dénoncer les violences faites aux hommes, valoriser la place des pères dans la famille, débarrasser la masculinité des stéréotypes qui lui collent à la peau et lutter contre les discriminations faites au premier sexe. Et des hommes discriminés, inutile d'aller très loin pour en trouver.

Boîtes de nuit payantes pour les hommes, sites de rencontre ou encore assurances automobile, sur les forums, nombreux sont les hommes à déplorer une société qui, dans certains domaines, chouchouterait les femmes. Alors quels sont les domaines dans lesquels les hommes subissent de réelles discriminations? Quelle est la part de fantasme, et de réalité? Peuvent-ils vraiment se plaindre? Revue de détails des inégalités réelles ou ressenties qui touchent les hommes.

Pénibilité du travail

Côté pénibilité, les inégalités sont patentes. Dans l'édition 2012 de son rapport sur la parité, l'Insee indique que "les hommes sont plus exposés aux conditions de travail pénibles que les femmes." Quatre types de conditions de travail difficile y sont répertoriées: travailler toujours ou souvent de nuit, avoir un travail toujours répétitif, un emploi physiquement exigeant, ou encore être exposé à des produits nocifs. En 2007, 37% des hommes âgés de 50 à 59 ans, en emploi ou qui ont été en emploi pendant au moins dix ans étaient exposés à au moins une de ces quatre formes de pénibilité. Pour les femmes, ce chiffre s'élevait à 32%.

Idem pour les accidents de travail. En 2007, toujours selon l'Insee, on recensait 29,7 accidents de travail par million d'heures travaillées qui ont touché des hommes. Pour les femmes, le chiffre s'élève à 16,3 par million d'heures travaillées. Et pour cause, les accidents de travail touche principalement les ouvriers, une catégorie où l'on compte peu ou pas de femmes. Mais si les femmes subissent moins d'accidents de travail, elles souffrent davantage de maladies professionnelles (16,5 contre 13,5 pour dix millions d'heures travaillées). "Elles souffrent principalement de troubles musculo-squelettiques," indique l'Insee, alors que les hommes "sont plus touchés par les cancers professionnels."

Justice: Présumés coupables

Quid de la justice? Comme en témoigne l'affaire des pères privés de la garde de leurs enfants, la justice privilégierait-elle les femmes? Oui, affirment deux universitaires lillois qui ont comparé 1228 sanctions prononcées contre des prévenus des deux sexes, en prenant évidemment soin de considérer ces données à la lumière des profils des délinquants. "Les femmes bénéficient plus souvent d'une relaxe. Quand elles sont condamnées à de la prison, c'est le plus souvent assorti de sursis, et quand elles écopent d'une peine ferme, le quantum est en moyenne moins élevé que celui des hommes," expliquait Thomas Léonard à nos confrères de La Croix.

 

Moins présentes que les hommes dans les tribunaux, les femmes profiteraient d'une image de victime. "Nous sommes toujours un peu surpris d'avoir à juger une femme, c'est tellement rare!", expliquait à La Croix un magistrat. "Devant ces prévenus atypiques, peut-être tentons-nous davantage de comprendre ce qui a pu les amener là et de mettre au jours les raisons économiques, sociales et psychologiques les ayant amenées à enfreindre la loi."

Pression sur le lieu de travail

"S'il est clair qu'en matière d'emploi et de salaire les discriminations profitent aux hommes qui sont aussi moins touchés par le chômage, les discriminations faites aux hommes sont plus intégrées, plus insidieuses," raconte Noam Leandri, président de l'Observatoire des inégalités. En d'autres termes, les hommes seraient victimes d'une sorte de sexisme à l'envers. Exemple? Ils subissent plus de pressions sur le lieu de travail. "On considère qu'il est normal qu'ils finissent tard ou qu'ils travaillent à temps plein," explique Noam Leandri.

Illustration de cette forme de sexisme à l'envers, le CLCA ou complément de libre choix d'activité. Une allocation prévue par la loi et versée par la Caisse des allocations familiale à laquelle les hommes ont droit comme les femmes, à condition que les enfants aient moins de trois ans et qu'un des deux parents travaille à temps partiel ou ne travaille pas. Seulement voilà, seuls 3,5% des bénéficiaires de la CLCA sont des hommes, qui en sont bénéficiaires moins longtemps. "Peu d'hommes prennent un congé paternité et lorsqu'ils le font, cela peut être perçu de manière négative," analyse Noam Leandri. Loin des tribunaux, certains biais dont peuvent se dire victimes les hommes seraient donc d'ordre culturel, ancrés dans nos mentalités.

Les mères privilégiées pour la retraite

Mais question mentalités, il faut avouer que les hommes aiment bien se sentir discriminés. "En réalité, ce sont souvent ce sont souvent les hommes qui invoquent les lois anti-discriminatoires," nuance Noam Leandri. C'est ce qui explique pourquoi certains avantages réservés aux femmes ont été progressivement étendus aux hommes. C'est notamment le cas pour les retraites des fonctionnaires. Les femmes issues de la fonction publique, bénéficiaient d'une année de cotisation gratuite par enfant élevé, une disposition qui a été étendue aux hommes à la suite d'un arrêt de la Cour de justice européenne au début des années 2000.

Même chose pour la bonification de retraite à laquelle les femmes fonctionnaires avaient droit. Depuis 2004, les hommes en profitent aussi.

Idem dans le secteur privé. En 2010, une poignée de pères de famille en colère ont finalement eu raison d'un système de bonification qui était réservé aux mères. Avant cette date, les femmes bénéficiaient d'un "bonus" de 8 trimestres par enfant élevé, comptant pour le décompte des trimestres obligatoire afin de bénéficier d'un pension de retraite sans pénalités.

La Haute autorité de lutte contre les discriminations avait été saisie du dossier avant de demander au gouvernement de modifier ce dispositif. Depuis le 1er janvier 2010, la mère obtient automatiquement 4 trimestres et les 4 autres peuvent être accordés au choix, entre le père et la mère (la mère restant la bénéficiaire par défaut en cas de désaccord ou si rien n'est stipulé).

Mais si les femmes bénéficiaient de ce "régime de faveur", ce n'est pas pour rien: ce sont bien souvent elles, surtout il y a quelques dizaines d'années, qui arrêtaient de travailler pour élever les enfants et leurs pensions de retraite sont de fait bien moins élevées que celles des hommes. Cette mesure était donc un moyen de rétablir l'égalité hommes femmes au niveau de la retraite.

 

Assurance auto

Ce n'est que depuis le 21 décembre 2012 que la loi oblige les compagnie d'assurance à tarifer hommes et femmes de la même manière, à la suite d'un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne, rendu le 2 mars 2011. Il faut dire qu'en matière d'assurances automobiles par exemple, un jeune conducteur pouvait payer jusqu'à 30% de plus que son homologue de sexe féminin.

En 2011, le cabinet d'étude allemand Oxera avait évalué que cet arrêt engendrerait une baisse des cotisations de 7% pour les hommes, accompagnée d'une hausse de 9%... pour les femmes. Mais dans les faits, rien n'est moins sûr. À peine l'arrêt est-il entré en vigueur que certains assureurs affirmaient déjà qu'ils s'arrangeraient pour "ne pas trop embêter les filles", comme l'expliquait l'un d'eux au Parisien.

Le ressenti des hommes et des femmes

Du côté des Défenseurs des droits, on affirme que ce sont bien les femmes qui restent les principales victimes de discrimination. N'en déplaise à cette administration qui a succédé à la Halde, en 2010, 52% des réclamants étaient des hommes. La même année, une enquête de l'Institut national d'études démographiques révélait les femmes se sentaient moins discriminées que les hommes.

Au total, elles étaient 25% de moins que les hommes à déclarer avoir subi des discriminations. Les plus touchés? La jeune génération, âgée de 25 à 34 ans. Salaire, premier emploi, chômage, les jeunes hommes se sentent systématiquement moins bien traités. Sans parler des boîtes de nuit ou des rapports avec la police qui, selon les auteurs de l'enquête, expliquerait le mieux-être ressenti par les femmes. Néanmoins, c'est bien selon l'origine ou la couleur de peau que les discriminations étaient ressenties comme étant les plus fortes.

 

 



25/10/2020
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