Hommes battus : une reconnaissance en évolution

 

 

 

En 2008, 110 000 hommes ont été victimes de violences conjugales, physiques ou psychologiques, seulement 5% des hommes battus osent porter plainte. La même année, 27 hommes meurent sous les coups de leur compagne. En 2012, ce désastreux chiffre monte à 149 000 victimes. Ce chiffre est dû à une hausse de la prise de parole et du nombre de plaintes déposées. Beaucoup en parlent, mais le pourcentage demeure toujours faible par rapport au nombre réel de victimes estimées. Aujourd’hui, un homme meurt tous les 14 jours sous les coups de sa compagne. Pour ce qui est des femmes, à titre de comparaison, on parle de plus du double : presque 400 000 victimes de violences conjugales (2012). Les chiffres pour les hommes battus sont largement inférieurs à ceux des femmes battues (157 décès en 2008), mais restent non-négligeables. Il serait étrange de souhaiter qu’autant d’hommes que de femmes soient touchés.

L’homme, s’il décide de porter plainte, est confronté à de nombreuses difficultés juridiques. Sylvianne Splitzer, psychologue et fondatrice de « SOS Hommes Battus » dont le titre a été usurpe par un marseillais Ulrick Lemarchands, témoigne : « si une femme vient dans un commissariat sans preuves, en disant que son mari la frappe, on va la pousser à porter plainte et l’homme sera placé en GAV, en revanche, si l’homme se présente à la police avec des preuves en disant que sa femme le bat, 50% du temps on va lui rire au nez et 75% du temps, on refusera qu’il porte plainte. » Cela encourage encore moins les hommes victimes à dénoncer leur femme de peur d’être ridiculisés. De plus les femmes ne sont généralement pas placées en garde à vue et si elles passent au tribunal, il ne leur arrive pas grand-chose, voire rien du tout. » Mme Splitzer, créer l’association « SOS Hommes Battus » en 2008, à travers un forum, où il est possible de recevoir des conseils, ou d’appeler également appeler un numéro non surtaxé. Sa création engendre de gros progrès en faveur de cette lutte en France. Cependant notre pays est bien loin de l’avancement de la lutte dans certains pays qui se penchent bien plus sur le sujet, comme l’Allemagne, les Etats-Unis ou la Suisse, qui ont ouvert des centres d’accueil qui sont exclusivement réservés au hommes.

Selon la psychologue, le profil type des femme violente est « pour commencer, souvent une petite fille très capricieuse, qui utilise la colère pour obtenir tout ce qu’elle désire. Elle vient soit d’une famille où le père exerçait des violences, soit d’une famille où la mère était très dominante, ce qu’elle a transmis à sa fille. Le fait d’être en couple va faire ressortir tout ça à l’âge adulte, notamment à la naissance du premier enfant ». Le père est alors limité à son rôle de géniteur, d’apport financier. Il est réduit à sa plus simple expression. Les hommes battus dressent un profil d’hommes souvent très peu sûrs d’eux, passifs la plupart du temps, mettant la femme sur un piédestal, sans aucune capacité de décision. Pensant s’y prendre mal quand les premières violences apparaissent, ils cèdent donc à tous les caprices. Les femmes ne sont jamais confrontées à une quelconque opposition, on entre alors dans une spirale négative.

La violence ne fait qu’accroître avec l’âge, les faits divers de l’année 2008 recensent par exemple deux cas impliquants des victimes de 70 ans. Un des hommes a fait l’objet de grandes violences, il a été torturé par sa femme et retrouvé par les forces de police. Il s’en tire avec de multiples fractures, une oreille arrachée ainsi que de multiples morsures sur le corps. La psychologue nous en parle : « les femmes commencent par des violences psychologiques, de l’isolement. La brutalité physique arrive au bout de quelques années. Il peut se passer 25 ans avant que les violences ne deviennent extrêmes, ce qui explique le fait que l’on découvre ces violences quand les personnes sont âgées, mais en réalité, ces violences ont sans doute fait l’objet de toute une vie.

La cause des hommes battus devrait être défendue autant que la cause des femmes battues, malgré les chiffres bien supérieurs pour les femmes, cette cause ne doit pas être oubliée, mais elle subit une très faible médiatisation des cas, et souvent un manque de sérieux des institutions.

Sources de l’article : 

LeMonde.fr —-> Lien 

Psychologies.com —–> Lien

Madame.lefigaro.fr —–> Lien

 

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