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Ces calculs ont ete fait par Pascal Combe President de Stop hommes battus. Ils proviennent de l'ONDRP 2019, du Ministere de l'intérieur et du Haut Conseil de l'egalite Hommes Femles. L'ONDRP a ete supprimé par Emmanuel Macron et le HCE ne publie plus de chiffres donc les chiffres sont devenus rares. Donc vous avez ici une concentration extraordinaire de chiffres.
Ces chiffres ont ete verifies de maintes fois.
Ils ont ete communiqués à une dizaine de ministres et à Emmanuel Macron qui nous a souhaité bonne chance dans un courrier adressé à la Prefecture de Melun.
Et nous avons et la réponse de Élisabeth Moreno qui nous a dit que tout allait bien.
Nous pouvons ici que seulement 3 % des femmes maltraitantes sont condamnees et donc que beaucoup d'hommes battus sont condamnes à la place de leur compagne.
C'est une affaire terrible qui remet en cause la place de la France dans la lutte pour les droits de l'homme et de son image dans le Monde.
LA PREMIERE PARTIE DE CET ARTICLE PROUVE PAR CALCULS QUE SEULEMENT 3 % DES FEMMES MALTRAITANTES SONT CONDAMNEES DANS LES PROCES CONTRE 50 % CONTRE LES HOMMES
LA DEUXIEME PARTIE DE CET ARTICLE DONNE DES GENERALITES SUR LES STATISTIQUES EN FRANCE ET DANS LE MONDE
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OMISSION DES HOMMES MALTRAITES A L'ONDRP :
LES HOMMES BATTUS ABSENTS DES STATISTIQUES A L'ONDRP
CHIFFRES des HOMMES BATTUS en France : Rapport fichier PDF de l'ONDRP à télécharger à cette adresse en bas de le page :
Violences dans le couple :
CADRE DE VIE 2019 / ONDRP 2019 https://mobile.interieur.gouv.fr/content/download/125078/1001232/file/IR15_18112020.pdf Source Ministère de l'Intérieur https://mobile.interieur.gouv.fr/Interstats/Actualites/Rapport-d-enquete-Cadre-de-vie-et-securite-2019
Page 92 et 93 il est expliqué que les femmes battues représentent plus de 70% des cas, puis 72%. Il n'est pas cité dans ces pages le pourcentage des hommes battus.
Il faut faire un calcul mental. Sans commentaires.
Page 92 :
Il est indiqué que le total des victimes est de 295 000 victimes, et les femmes 213 000.
Le nombre d'hommes victimes ne sont pas indiquées.
Donc les hommes victimes sont :
295 000 - 213 000 = 82 000
Pourcentage des hommes victimes :
(82 000 / 295 000 ) x 100 = 28 %.
Il est indique page 94 :
3 % des victimes hommes portent plainte
17 % des victimes femmes portent plainte
Il est explique qu'une partie des victimes ne portent pas plainte par peur des représailles ou parce que cela ne sert a rien.
A AUCUN MOMENT LA QUESTION EST POSEE DE SAVOIR POURQUOI LES HOMMES VICTIMES DEPOSENT 5 FOIS MOINS DE PLAINTE QUE LES FEMMES.
PARCE QU'ILS NE VEULENT PAS RECONNAITRE QUE COMME LES HOMMES MALTRAITES NE SONT PAS RECONNUS, ILS N'ONT PAS D'AIDE PAR TELEPHONE NI DE CENTRES D'HEBERGEMENTS POUR FUIR.
ET BEAUCOUP SONT REFOULES PAR LES FORCES DE L'ORDRE.
En 2017, 219 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint sur une année. Les femmes qui sont victimes de violences conjugales, physiques ou sexuelles, ont souvent subi plusieurs fois ce type de violence au cours de l’année : 3 femmes sur 4 déclarent avoir sui des faits répétés. Et 8 femmes sur 10 déclarent avoir été également soumises à des atteintes psychologiques et/ou des agressions verbales. Source : La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, n°13, Novembre 2018
En 2017, 12 380 cas de menaces de mort commis par le partenaire ont été enregistrés par les forces de sécurité. Dans 90% des cas, la victime était une femme. Source : Ministère de l’Intérieur - SSMSI - Base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie - extraction janvier 2018, données provisoires, in La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, n°13, Novembre 2018
En 2017, 16 829 hommes et 730 femmes ont été condamné.e.s pour violences entre partenaires. Parmi ces condamnations, on compte notamment : 51 pour viol, uniquement des hommes condamnés ; 1469 pour violences ayant entrainé plus de 8 jours d’incapacité totale de travail, dont 1416 hommes condamnés et 52 femmes condamnées ; 1438 pour menaces/harcèlement, dont 1413 hommes condamnés et 25 femmes condamnées ; 205 pour agressions sexuelles hors viol, dont 204 hommes condamnés et 1 femme condamnée ; 42 pour non-respect d’une ordonnance de protection, uniquement des hommes condamnés. Source : Ministère de la Justice, SG/SEM/SDSE/RGC, exploitation DACS/PEJC, in La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, n°13, Novembre 2018
En 2017, 130 femmes sont décédées, victimes de leur conjoint ou ex-conjoint. En moyenne, une femme décède tous les 3 jours, victime de son conjoint ou ex-conjoint. En 2017, 25 enfants ont également été tués dans le cadre de violences conjugales. Source : Ministère de l’Intérieur, Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple 2017, Délégation aux victimes, novembre 2018
Pour la moitié des femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, les violences antérieures commises contre elles par l’auteur du meurtre étaient connues, soit par les forces de l’ordre, soit par leur entourage. Source : La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, n°13, Novembre 2018
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AVIS DE STOP HOMMES BATTUS
Violences au sein du couple
LES OMMISIONS SONT FLAGRANTES :
LES HOMMES VICTIMES ONT DISPARU
SEULS LES HOMMES COUPABLES PARAISSENT
AUCUN HOMME MALTRAITE N'EST CITE
AVEC L'ONDRP :
LES HOMMES SONT 28 %
LES FEMMES SONT 72 %
3 % DES HOMMES PORTENT PLAINTE
17 % DES FEMMES PORTENT PLAINTE
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SELON LE HCE :
16 829 HOMMES ONT ETE CONDAMNES
ALORS QUE 730 FEMMES SEULEMENT SONT
CONDAMNEES
DEJA N'IMPORTE QUI COMPRENDRAIT AVEC CES CHIFFRES QU'IL Y A UN SERIEUX PROBLEME
NOUS SAVONS QUE LA PLUS PART DES FEMMES
MALTRAITANTES NE SONT PAS CONDAMNEES
ET CELA EN EST LA PREUVE.
NOUS ALLONS ANALYSER
LE CHIFFRE DE 28 % DES HOMMES
VICTIMES EST ABSENT, ET LES HOMMES ABSENTS
NOUS ALLONS CALCULER LE NOMBRE DE D'HOMMES MALTRAITES.
NOMBRE DE FEMMES MALTRAITEES :
219 000
NOMBRE D"HOMMES MALTRAITES :
(219 000 / 72) X 28 = 85 000
NOMBRE DE FEMMES MALTRAITANTES :
85 000
NOMBRE DE PLAINTES D'HOMMES :
85 000 X 3 % = 2550
DONC 2550 FEMMES DEVRAIENT ETRE
CONDAMNEES :
SEULEMENT 730 FEMMES ONT ETE
CONDAMNEES
DONC NOMBRE DE FEMMES MALTRAITANTES
AYANT ECHAPPE A UNE CONDAMNATION :
2550 - 730 = 1820 FEMMES NON
CONDAMNEES
POURCENTAGE NOMBRE DE FEMMES NON CONDAMNEES :
( 1820 / 2550 ) x 100 = 71 %
POURCENTAGE DE FEMMES CONDAMNEES :
100 - 71 = 29 %
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NOMBRE DE FEMMES MALTRAITEES :
219 000
NOMBRE DE PLAINTES :
219 000 X 17 % = 37 230
NOMBRE D'HOMMES QUI DEVRAIENT ETRE CONDAMNES :
37 230
NOMBRE D'HOMMES AYANT ECHAPPE
A LA CONDAMNATION :
37 230 - 16 829 = 20 401
POURCENTAGE D'HOMMES CONDAMNEES :
( 16 829 / 37 320) X 100 = 45 %
POURCENTAGE D'HOMMES NON CONDAMNES :
100 - 45 = 55 %
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POURCENTAGE HOMMES CONDAMNES :
45 %
POURCENTAGE DE FEMMES CONDAMNEES :
29 %
POURCENTAGE HOMMES CONDAMNES
45 / 29 = 1,5 FOIS PLUS
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LES CHIFFRES DU HCE NE MONTRENT PAS D'HOMMES MALTRAITES ET DE FEMMES MALTRAITANTES
LES HOMMES BATTUS SONT 28 %
SOIT PLUS D'UN QUART
SUFFISAMMENT POUR QU'ILS SOIENT RECONNUS
LES HOMMES VICTIMES ONT ETE EFFACES CAR ON SAVAIT QU'ILS N'ETAIENT PAS RECONNUS.
NON SEULEMENT STOP HOMMES BATTUS REVELE LES 28 % D'HOMMES BATTUS, MAIS MONTRE AUSSI QUE LES FEMMES MALTRAITANTES SONT MOINS CONDAMNEES QUE LES HOMMES. 3 %.
NOUS EXPLIQUONS AUSSI QUE SI 3 % DES HOMMES PORTENT PLAINTE CONTRE 17 % POUR LES FEMMES,
C'EST PARCE QUE LES HOMMES BATTUS NE SONT PAS RECONNUS.
NOUS EN PROUVONS ASSEZ POUR PORTER PLAINTE CONTRE LE HCE ET SA DIRECTRICE POUR DELIT DE DISCRIMINATION ENVERS LE SEXE MASCULIN
SI LES HOMMES VICTOMES ETAIENT RECONNUS, ILS SERAIENT AUSSI 17 % A PORTER PLAINTE :
NOMBRE D'HOMMES MALTRAITES :
85 000
NOMBRE DE PLAINTES :
85 000 X 17 % = 14 450
NOMBRE DE FEMMES QUI DEVRAIENT ETRE CONDAMNEES :
14 450
NOMBRE DE FEMMES CONDAMNEES :
730
NOMBRE DE FEMMES NON CONDAMNEES :
14 450 - 730 = 13 720
POURCENTAGE DE FEMMES CONDAMNEES
( 730 / 23 720 ) X 100 = 3 %
POURCENTAGE DES HOMMES CONDAMNES :
45 %
RAPPORT HOMMES FEMMES :
45 / 3 = 15
LES HOMMES SONT DONC CONDAMNES 15 FOIS PLUS QUE LES FEMMES
COMME LES HOMMES MALTRAITES NE SONT PAS RECONNUS, QUAND ILS PORTENT PLAINTE, LEUR BOURREAU N'EST PAS CONDAMNE : 3 %.
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DEUXIEME PARTIE :
GENERALITES SUR LES STATISTIQUES EN FRANCE
Chiffres en France
Nous tentons d’extraire autant que possible les chiffres des rapports CVS de l’ONDRP et de l’INHESJ, des rapports VIRAGE de l’INED, des rapports ENMVSC de la DAV de l’IHEMI, ou de toute autre source officielle à disposition. Certains documents ne sont même pas ou plus accessibles en ligne.
CVS : enquête Cadre de Vie et Sécurité ONDRP : Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales INHESJ : Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice VIRAGE : enquête VIolences et RApports de GEnre INED : Institut National d’Etudes Démographiques ENMVSC : Etudes Nationales sur les Morts Violentes au Sein du couple DAV : Délégation d’Aide aux Victimes IHEMI : Institut des Hautes Etudes du Ministère de l’Intérieur
Victimes : 1 homme sur 3 déclare être victime de harcèlement sexuel au travail.(1) 500 000 hommesdéclarent avoir été victimes d’au moins un acte de violence physique ou sexuelle.(2) 100 000 hommes déclarent avoir été victimes d’au moins un acte de violence physique ou sexuelle au sein du couple.(2)
Dépôts de plainte : 3% des hommes victimes déposent plainte.(8) 97% des hommes victimes ne déposent pas plainte.(8)
Morts : 25 hommes sont morts par an, sous les coups de leur femme (moyenne).(5)(6)(7)(8) 1 homme meurt tous les jours 14 jours, sous les coups de leur femme (moyenne).(3)(4) 600-800 hommes commettraient des suicides pour raisons de violences conjugales.(10)(11)(12)
Nota 1 : C’est une estimation grossière car aucune institution française n’ose aborder ce chiffre noir. La France comptabilise chaque année de manière persistante près de 10000 suicides. Et les chiffres montrent que 75% sont des hommes. Or depuis peu, les institutions se penchent sur les suicides forcés chez les femmes qui représentent que 25% des suicides mais toujours pas chez les hommes qui représentent 75%. La proportion de suicides forcés chez les femmes avoisinerait 10%. Donc faute de plus d’implication des institutions, nous partons de même postulat.
Nota 2 : Il est important de garder à l’esprit que chaque source n’a pas les mêmes données d’entrée, ni la même méthode de traitement des données. C’est pourquoi il y a autant de disparités et d’incertitudes quant aux véritables chiffres et autant de polémiques.
Manifestation contre la violence faite aux femmes, Bruxelles, 2014
Les chiffres ci-dessous doivent être interprétés avec prudence. Ils ne représentent pas l'ensemble des actes de violence conjugale effectivement commis, mais seulement les actes déclarés (soit à la police, soit lors de sondages). Par ailleurs, les statistiques sur la violence conjugale se sont longtemps limitées aux violences contre les femmes. On ne dispose donc pas toujours des chiffres pour comparer l'évolution à long terme de la violence faite aux hommes en milieu conjugal.
Les chiffres existent pour les hommes et les femmes.
Finalement, il faut retenir que les mesures n'ont pas été faites de la même façon ni avec les mêmes instruments dans les différents pays et par les différents chercheurs. Des comparaisons fines ne sont donc pas possibles. Les statistiques disponibles donnent cependant un ordre de grandeur du phénomène à travers les différents pays.
Illustration d'une chanson où une femme se fait battre par son mari muni d'une queue de billard, jusqu'à être couverte de bleus, 1900[21]
Aux États-Unis, le National Intimate Partner and Sexual Violence Survey 2010 Summary Report[22] rapporte que :
Plus d'un tiers des femmes aux États-Unis (35,6 % soit environ 42,4 millions) ont été victimes de viol, de violence physique ou de harcèlement par leur partenaire à un moment donné de leur vie.
Plus d'un homme sur 4 aux États-Unis (28,5 %) a été victime de viol, de violence physique ou de harcèlement par son partenaire à un moment donné de sa vie.
Le Canada publie régulièrement différentes mesures dressant le tableau de la violence conjugale au pays. Les statistiques policières[23], déjà, montrent qu'en 2009, 173 600 femmes de 15 ans et plus ont rapporté à la police être victimes de violence criminelle, soit 1,2 % des femmes canadiennes. Le taux était légèrement inférieur chez les hommes, soit 1,1 %. En ce qui regarde les femmes, les plaintes enregistrées par la police concernaient des voies de fait simples (50 %), des menaces (13 %), des voies de fait majeures (10 %), des agressions sexuelles (7 %) et du harcèlement criminel (7 %).
Il faut cependant souligner que l'Enquête sociale générale (ESG) 2009[13] révélait que seulement 23 % des femmes et 7 % des hommes victimes de violence conjugale criminelle dénoncent l'incident à la police. Il y aurait donc 5 fois plus de femmes et 14 fois plus d'hommes qui seraient victimes de violence conjugale que ce que rapportent les statistiques policières.
Statistique Canada effectue, également, tous les 5 ans une enquête beaucoup plus approfondie à partir de sondages sur de gros échantillons probabilistes représentatifs de la population canadienne. L'Enquête sociale générale (ESG) de 2009 montre que 6 % des Canadiens et Canadiennes rapportent avoir été victimes d'une forme de violence criminelle de la part d'un conjoint ou d'un ex-conjoint au cours des 5 années précédant l'enquête. Contrairement aux statistiques policières, l'ESG 2009 montre que les proportions de victimes de sexe masculin et féminin sont similaires. Par contre, l'enquête révèle que les femmes étaient trois fois plus susceptibles de dire qu’elles avaient été victimes de formes plus graves de violence comparativement aux hommes. Également, les blessures physiques et psychologiques conséquentes de cette violence étaient plus prononcées chez les victimes de sexe féminin.
Dans un second temps, l'ESG 2009 élargissait les questions à des formes de violences plus tangentielles comme la violence psychologique (dire des mots blessants, rabaisser, jalousie, etc.) et financière (refuser de révéler ses revenus à son conjoint) qui font grimper le taux de victimisation à 17 % des Canadiens pour la même période de 5 ans.
L'échantillon de l'ESG a également permis d'identifier des facteurs sociodémographiques. Le Québec et Terre-Neuve avaient des proportions de violence conjugale inférieures à la moyenne canadienne. Les personnes s'identifiant comme gay et lesbiennes avaient deux fois plus de chances de se dire victimes de violences conjugales que les hétérosexuels. Cette proportion était de 4 pour 1 chez les personnes s'identifiant comme bisexuelles. Les citoyens autochtones également avaient deux fois plus de chance de se dire victimes. Les personnes handicapées ou à mobilité restreinte, finalement, avaient un taux plus élevé de 8 % contre 6 %.
Les résultats de la plus récente ESG 2014 sont assez semblables[24]. On remarque que la baisse de victimisation constatée entre 2004 et 2009 s’accentue, surtout pour les victimes de sexe féminin. On remarque également que pour la première fois le taux des victimes hommes dépasse légèrement celui des femmes.
Il est à noter qu'en Amérique du Nord, la violence est un sujet davantage tabou qu'en Europe. Quand la violence conjugale vise à prendre le contrôle du conjoint, le plus souvent, elle s’installe graduellement dans le couple. Dans certains cas, une personne peut faire preuve de violence physique ou psychologique lors d’une dispute avec son conjoint. Les violences conjugales se caractérisent par un rapport de domination. Elles se distinguent des disputes conjugales entre des individus égaux[25],[2]. Elles s'exercent dans le cadre d’une relation privilégiée.
La Convention européenne des droits de l'homme impose aux États membres de protéger les membres de la famille (dont les enfants) si les autorités sont informées de violences conjugales ; à défaut, en cas de réitération, la responsabilité pécuniaire de l'état peut être engagée[26].
Selon une étude de l'université de Gand sur la violence à l’égard des femmes publiée en 2019, Bruxelles connaîtrait un très fort taux de violences conjugales : une femme sur deux y aurait déjà subi des violences[27]. D'autre part, un homme sur vingt en serait victime[28].
Le 17 août 2020, Amnesty International et SOS Viol ont accueilli favorablement la nouvelle loi belge sur les violences sexuelles et domestiques, mandatant les magistrats pour suivre une formation de base ou une formation approfondie à l'Institut de formation judiciaire. La loi est venue en réponse aux préoccupations dans la lutte contre le viol et la violence sexuelle[29].
En France pour l'année 2008, les violences conjugales se chiffrent à 85 000 faits constatés par les services de police et de gendarmerie, d'après l'Observatoire national de la délinquance[30]. Cette étude précise qu'il ne faut pas confondre déclarations recensées via un dépôt de plainte, la totalité des victimes ne portant pas plainte. C'est particulièrement le cas des hommes, pour lesquels presque aucune plainte n'est recensée en 2008, et qu'en 2007, les cas de violence constatés[n. 1] s'élevaient à 13 862 faits, dont 16,7 % touchaient des hommes. Les chiffres de plaintes sont donc croisés avec des enquêtes sociologiques, et font apparaître, toujours d'après ce rapport, 127 000 cas de violences conjugales déclarés par les hommes, et 410 000 pour les femmes.
Toujours d'après l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), en 2010-2011, un peu plus de 1,9 % de la population française âgée de 18 à 75 ans déclarait avoir été victime de violence physique ou sexuelle au sein de leur ménage, soit environ 840 000 personnes. Ce chiffre représente une baisse significative[n. 2] par rapport à la période 2007-2008[31].
Il est à noter que la nature des sévices endurés diffère selon les sexes. Les violences conjugales subies par les hommes sont beaucoup plus souvent physiques que sexuelles, et celles subies par les femmes sont plus souvent sexuelles que physiques. De plus, il est fait mention que si les femmes signalent fréquemment leur ex-partenaire comme leur tortionnaire, la grande majorité des hommes subissent l'emprise de leur partenaire de vie du moment[32].
Une étude réalisée en 2014 dans le cadre du 4e plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes évalue à 3,6 milliards d'euros, en hypothèse basse, les répercussions économiques des violences au sein du couple et leur incidence sur les enfants en France pour l’année 2012 (santé ; police et justice ; aides sociales ; pertes de production dues aux décès, aux incarcérations et à l’absentéisme ; préjudice humain ; incidence sur les enfants)[33].
Le rapport d'enquête cadre de vie et sécurité publié en 2017, fait état que « les femmes sont beaucoup plus concernées que les hommes »[34]. Le rapport de l'ONDRP de 2019 décompte 405 000 victimes par an en moyenne entre 2011 et 2018 ; 68 % de ces victimes sont des femmes et 60 % ont moins de 40 ans[35]. Dans les cas d'homicide conjugal, une victime sur cinq est un homme, souvent ex-bourreau[36]. Selon l'ONDRP « quand 10 femmes sur 100 déposent plainte à la suite des violences qu’elles ont subies, sur 100 hommes subissant des violences conjugales seuls 3 osent se tourner vers la justice »[37],[38].
En 2020, le confinement instauré fait augmenter le nombre de violences conjugales dans la zone de la préfecture de police de Paris[39].
En Suisse, les données de la Statistique policière de la criminalité (SPC) pour les années 2009 à 2011[40] révèlent que :
55 % des homicides se produisent dans la sphère domestique.
De 2009 à 2011, les faits de violence conjugale déclarés à la police ont globalement diminué (-7,3 %), mais la proportion d'actes de violences physiques graves ainsi que de la proportion des infractions de violence psychique ont augmenté.
En 2011, les femmes ont été 3,1 fois plus souvent touchées par la violence domestique que les hommes.
Les femmes étrangères vivant en couple sont 4,5 fois plus souvent exposées que les Suissesses.
Selon les statistiques du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes relatives à la violence domestique et aux homicides, au cours de la période allant de 2009 à 2018, 471 femmes et 191 hommes ont été victimes d’homicides ou de tentatives d’homicide ; durant cette période, 249 homicides ont été commis, 74,7 % des victimes sont des femmes et filles et 25,3 % des hommes et garçons[41].
Études spécifiques au genre et au sexe des auteurs et victimesModifier
Des débats de statistiques ont eu lieu dans la communauté des chercheurs, depuis les années 1980-1990 au sujet de la répartition de la violence selon les genres, principalement en Amérique du Nord.
Sur la base de mesures empiriques, certains observent que les femmes et les hommes sont tout aussi nombreux à être l'objet d'actes de violence domestique. Martin Fiebert, chercheur de la California State University, a compilé 221 études empiriques et 65 analyses, méta-analyses ou revues de recherche produites par des chercheurs universitaires entre 1983 et 2012 dans une bibliographie annotée[42]. Ces études ont en commun d'employer la Conflict Tactics Scale considérée par le Ministère de la Justice du Canada comme l'instrument de mesure disponible le plus valide pour évaluer les conflits dyadiques[43], mais toutefois insuffisant pour être utilisé seul[15] et dont la forme initiale a été critiquée parce qu'elle excluait des formes de violences les plus graves, et ne permettant pas de distinguer agression initiale et auto-défense[12]. Ces études montreraient que le taux de prévalence de la violence par les femmes envers leurs partenaires masculins est égal, et parfois même plus élevé, que celui de la violence commise par les hommes[42]. La méta-analyse de Archer J. (2000) portant sur 82 recherches empiriques, arrive à la même conclusion (« When measures were based on specific acts, women were slightly more likely than men to have used physical aggression toward their partners and to have used it more frequently, although the effect size was very small (d = – .05) », Archer, 2000, p. 664). Il constate cependant qu'en termes de gravité et de conséquences des violences, celles infligées par les hommes sont plus susceptibles de conduire à des blessures (« Men were more likely (d = .15) to inflict an injury, and overall, 62% of those injured by a partner were women »)[44].
Une étude publiée dans l'American Journal of Public Health(en) à propos des violences domestiques et portant sur 11 370 sujets montre que quand il s'agit de relations de couple violentes sans réciprocité alors dans 70 % des cas ce sont les femmes qui sont les agresseurs[45]. Les chercheurs notent également que le domaine de la recherche portant sur la violence domestique est souvent problématique. Ainsi pour le professeur en psychologie Donald Dutton, auteur de Rethinking Domestic Violence et The Domestic Assault of Women (livres publiés chez UBC Press) : « Non seulement les hommes sous-déclarent plus que les femmes les violences dont ils sont victimes, mais de plus le sujet des violences domestiques est présenté par les médias comme un problème de genre ».
En 2005, le Conseil du Statut de la Femme du Québec, en collaboration avec les chercheurs de l'Institut de la statistique du Québec, a produit une analyse discriminative des différences entre les sexes à propos de la violence conjugale à partir des résultats de l'ESG de 1999. Les auteurs observent qu'au-delà de taux généraux, apparemment égaux de prévalence de la violence conjugale entre les hommes et les femmes, se dessinent des différences sensibles en ce qui regarde la nature, la gravité, la fréquence et les conséquences physiques et psychologiques des agressions. La violence masculine relèverait également plus souvent d’une dynamique de « terrorisme conjugal », de rapports de domination entre les sexes. Toutefois, la réalité des cas de violence subie par les hommes, généralement lors de conflits conjugaux ponctuels, ne doit pas être ignorée[20].
Les enquêtes Cadre de vie et sécurité de l'ONDRP (enquêtes populationnelles à question ouverte) portant sur les années 2006 à 2011 indiquent que 1,6 % à 2,1 % des femmes et 0,6 à 0,7 % des hommes de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles au cours des deux dernières années[46].
Le ministère des Droits des femmes indique en 2014 qu'« en moyenne, chaque année, 201 000 femmes se déclarent victimes de violences conjugales (qu’elles soient physiques ou sexuelles), soit plus de deux fois et demi de plus que les hommes, ce qui correspond à 1,2 % des femmes de 18 à 59 ans vivant en ménage ordinaire en France métropolitaine »[47].
Selon les statistiques policières, en Suisse, en 2011, les femmes ont rapporté 3,1 fois plus souvent être victimes de violence domestique que les hommes (voir plus haut Problèmes de mesure)[40].
Études de l'OMS sur les violences conjugales contre les femmesModifier
« Au niveau mondial, près du tiers (30 %) des femmes qui ont eu des relations de couple signalent avoir subi une forme quelconque de violence physique et/ou sexuelle de la part de leur partenaire intime au cours de leur vie » ;
« Au niveau mondial, pas moins de 38 % des meurtres de femmes sont le fait de leur partenaire intime masculin »[48].
Une étude de 2019[OMS 1] menée par l'OMS, basée sur des interviews de 24 097 femmes dans 10 pays différents, montre que la violence conjugale concerne, suivant les pays, entre 15 et 70 % des femmes interrogées[OMS 2]. Cette étude ne porte que sur les violences faites aux femmes dans le cadre domestique.
Pourcentage de femmes ayant signalé une agression sexuelle par leur partenaire masculin (fin des années 1990)[49]
En Algérie, une enquête à indicateurs multiples (MICS3) de l’Office national des statistiques en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière et financée par l’Unicef, a dévoilé que 67,9 % de femmes algériennes acceptent que leurs maris les battent[50].
En Éthiopie[OMS 3], 71 % des femmes ayant déjà eu un partenaire avaient été confrontées à des violences physiques ou sexuelles, ou les deux à la fois au cours de leur vie, dont 35 % à des violences physiques graves. Au cours des 12 mois précédant l'étude, 53 % de ces femmes avaient subi l'une au moins de ces deux formes de violence.
Au Tchad, plus d’un tiers des femmes de 15–49 ans non célibataires, soit 35 %, ont été victimes d’actes de violence physique[51], psychologique et/ou sexuelle, causés par leur conjoint au moins une fois dans leur vie et parmi elles, 49 % déclarent en 2014-2015 avoir été blessées au cours des 12 derniers mois à la suite d’actes de violence conjugale[52].
Iranienne brûlée à l'acide par son mari à Tabriz, 2018
Au Brésil[OMS 5], en milieu rural, 37 % des femmes ayant déjà eu un partenaire avaient été confrontées à des violences physiques ou sexuelles, ou les deux à la fois au cours de leur vie, dont 15 % à des violences physiques graves. En environnement urbain, ces chiffres étaient de 29 % et 9 %.
Au Japon[OMS 7], en milieu urbain, 15 % des femmes ayant déjà eu un partenaire avaient été confrontées à des violences physiques ou sexuelles, ou les deux à la fois au cours de leur vie, dont 4 % à des violences physiques graves.
Au Bangladesh[OMS 8], en milieu rural, ces chiffres étaient respectivement de 62 % et 32 % et de 54 % et 30 % en milieu urbain.
Violence dans les couples gays, lesbiennes et chez les bisexuelsModifier
La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en. (novembre 2020) Motif avancé : où sont les sources de synthèse garantissant WP:PROP et WP:P (cette violence toucherait donc que la France et le Canada) ?
Selon le Centre de Solidarité Lesbienne au Canada tous les éléments caractérisant les violences conjugales dans les couples homosexuels seraient identiques à ceux que l'on trouve dans les couples hétérosexuels. S'y ajouteraient les menaces de révéler l'homosexualité du partenaire à ses proches, ainsi que la difficulté d'expliquer la situation aux policiers[53].
En France, un questionnaire réalisé sur le site Yagg en 2011 impliquant 360 personnes[55] a remonté des chiffres proches des chiffres nationaux. Élodie Brun, responsable de la Lesbian and Gay Pride Montpellier arborait alors dans son bureau le slogan « La violence chez les homosexuels, plus qu'un mythe, une réalité ». Dans un témoignage elle fait part de son vécu auprès d'une conjointe qui justifiait des violences avec l'argument « Elle m'a poussée à bout »[53].
En 2006 le Centre régional d’information et de prévention contre le sida a publié une brochure sur les violences au sein du couple lesbien. La même année, le magazine Têtu lançait un appel à témoins : « Vous êtes gay ou lesbienne, et vous avez vécu ou vivez une relation d'« amour » émaillée de violence physique ou morale. Comment cela a t-il commencé ? Comment vous en êtes-vous sorti(e) ? »[56].
L'association AGIR crée en 2014 lance le dispositif « Brisons le tabou » avec comme désir de « visibiliser » les violences conjugales commis dans les couples de même sexe et peu évoquées par les pouvoirs publics, les médias et la communauté LGBT. Selon cette association, 11% des gays et des lesbiennes et 20% des personnes bisexuelles déclaraient avoir subi des violences conjugales en 2013. Seulement 3 % d'entre ces victimes ont porté plainte[56],[57].
Selon la psycho-sociologue Coraline Delabarre le silence concernant les violences commises au sein des couples de lesbiennes viendrait d'un ensemble de clichés[57] :
dans les milieux féministes, la violence conjugale serait perçue comme un attribut spécifiquement masculin,
l'invisibilisation des couples lesbiens dans notre société mènerait à une invisibilisation des violences qui s'y créent,
les femmes seraient perçues comme forcément douces et passives dans leurs couples,
lorsque l'agresseur est une femme alors le sentiment de culpabilité de sa victime serait amplifié.
Selon la mission interministérielle pour la protection des femmes contre la violence et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), en 2016, 3 hommes ont été tués en France par leur partenaire ou ex-partenaire au sein d'un couple homosexuel[58].
Les résultats de l'ESG 2004 conduite par Statistiques Canada révèlent que « 15 % des gays et lesbiennes et 28 % des bisexuels, ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale au cours de l’année 2004 par rapport à 7 % des hétérosexuels »[59]. Les résultats de l'ESG 2009 confirment cette tendance et montrent que les personnes canadiennes s'identifiant comme gays ou lesbiennes avaient deux fois plus de probabilités de déclarer avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire amoureux que les personnes s'identifiant comme hétérosexuelles[60]. Des données américaines[61],[62],[63] montrent également que les personnes s'identifiant comme gays, lesbiennes ou bisexuelles avaient plus de probabilités que les hétérosexuels de se dire victimes de violence sexuelle domestique au cours de leur vie.
Plusieurs revues de littérature[64],[65] abordent ce phénomène et signalent une présence au moins égale de la violence dans les couples de même sexe. Cependant, les auteurs signalent que les recherches portant sur ce groupe de population présentent des problèmes méthodologiques qui rendent les résultats parfois difficiles à interpréter et à généraliser.
Certains acteurs du milieu canadien de la santé[66],[67] déplorent le « silence » qui entoure la violence présente dans les couples de même sexe.
Études spécifiques aux homicides conjugauxModifier
Centre de recherche sur la violence contre les femmes, Lexington (Etats-Unis).
En France pour l'année 2018 le nombre d'homicides conjugaux avérés, couples « officiels » et « non-officiels » confondus, a été établi à 149 : 121 femmes et 28 hommes[68].
En France pour l'année 2017 le nombre d'homicides conjugaux avérés, couples « officiels » et « non-officiels » confondus, a été établi à 151 : 130 femmes et 21 hommes[68].
En France a été publiée en 2006, par l'Observatoire National de la Délinquance, une étude sur « les éléments de mesures des violences conjugales ». Il a été dénombré, pour l'année 2004, 25 hommes et 162 femmes tués par un conjoint ou un concubin[30].
Une étude, menée par la délégation aux victimes du ministère de l'intérieur et rendue public en 2008 par le secrétariat d'État à la solidarité, dénombre, pour l'année 2007, 192 homicides au sein du couple, 165 femmes et 27 hommes. Cette étude a mis en exergue que :
En 2007 l'incidence de l'homicide conjugal sur la population générale en France a été de l'ordre de 0,0005 % pour une femme et de l'ordre de 0,0001 % pour un homme
la majorité des homicides ont lieu dans les couples dont la situation matrimoniale est établie.
la séparation est le mobile principal du passage à l'acte (35 %).
cette violence s'exerçant dans le cadre familial entraîne des victimes collatérales. Ainsi un jeune enfant a été tué par son père en même temps que sa mère.
bien que cette violence touche tous les milieux sociaux, les faits ont été perpétrés le plus fréquemment dans des couples où l'un voire les deux partenaires ne travaillent pas ou plus[69].
Selon l'Étude nationale sur les décès au sein du couple, menée par la délégation aux victimes du ministère de l'intérieur, 146 femmes et 28 hommes ont été tués en 2010 par leur compagnon ou compagne[70]. Ainsi :
18 % de toutes les morts violentes recensées en France et dans lesquelles l'auteur a été identifié ont eu lieu dans le cadre du couple.
35 % des crimes conjugaux sont liés à la séparation (commission par des « ex » ou séparation en cours)
34 % des auteurs d'homicides, uniquement masculins, se sont suicidés après leur acte.
20 % des homicides sont commis sous l'emprise de l'alcool ou de produits stupéfiants.
En France une femme a une probabilité de mourir sous les coups de sa ou son conjoint(e) de l'ordre de 0,0005 %. Ce chiffre est parfois présenté sous la forme d'une probabilité de décès tous les 2.5 jours.
En France un homme a une probabilité de mourir sous les coups de sa ou son conjoint(e) de l'ordre de 0,0001 %. Ce chiffre est parfois présenté sous la forme d'une probabilité de décès tous les 13 jours.
Au Canada, en 2011, 89 homicides ont été commis par des partenaires intimes[71]. Parmi ces crimes :
76 victimes étaient des femmes
13 victimes étaient des hommes
Selon le Rapport annuel de Statistique Canada pour l'année 2011, le taux d'homicides de femmes par leur partenaire a grimpé de 19 % de 2010 à 2011, tandis que le taux d'homicides d'hommes par leur partenaire a chuté de 50 % de 2010 à 2011 (soit son taux le plus bas depuis 1961).
Depuis les années 2000, plusieurs enquêtes nationales ont tenté de dresser un bilan statistique des violences conjugales en France, les premières ne recensant que les victimes féminines[72].
Première critique : l'enquête additionne des comportements objectivables (violences physiques) et des comportements qui le sont moins (violences psychiques), et viserait à faire ressortir « une véritable organisation politique de l'oppression des femmes par les hommes » plutôt qu'à se poser la question de l'autonomie des femmes, tout en ignorant les interactions et la réciprocité au sein du couple[75].
Deuxième critique : seules des femmes sont interrogées, ce qui par définition enlève toute possibilité d'évaluer le nombre d'hommes violentés. Ces attaques ont eu entre autres des réponses dans Nouvelles Questions Féministes[76] et dans Les temps modernes[77] : pour les auteurs de l'étude, la répétition des pressions psychologiques, critiques, avances non-désirées, même si elles sont moins visibles, constituent un continuum des violences physiques. D'autre part, le refus d'un indicateur global, ainsi qu'une vision de la femme vengeresse tentant de lutter au pénal selon une dichotomie « femme-victime/homme bourreau » traduirait selon eux des « thèses antiféministes ».
Alors qu'au Canada, l'Enquête Sociale générale (ESG) a évalué les victimes des deux sexes dès 1999, en France, c'est seulement en 2007 qu'une évaluation quantitative des hommes violentés a été produite une première fois par l'Observatoire national de la délinquance.
Peinture kalighat, Femme battant un homme avec un balai, Calcutta (Inde), 1875
En 1977, la sociologue américaine Suzanne Steinmetz, Murray Arnold Straus et Richard J. Gelles créent le concept de « mari battu », ultérieurement remplacé par celui d'« homme battu ». Dans une étude de 1980 intitulée Behind Closed Doors. Violence in The American Family (en français, Derrière les portes fermées. Violence dans la famille américaine), comprenant une enquête de victimisation, Murray Arnold Straus, Richard J. Gelles, Suzanne Steinmetz affirment que les femmes commettent la moitié des violences physiques domestiques[réf. souhaitée]. Selon eux, les hommes causent plus de dommages directs aux femmes, mais les femmes qui utilisent des armes peuvent provoquer des blessures très graves. Suzanne Steinmetz a écrit : « Le crime le plus sous-estimé n'est pas la femme battue, mais le mari battu » estimant qu'aux États-Unis, « un homme meurt tous les quatre jours des mains de sa femme qui elle-même subissait des violences »[78].
Cette étude est très controversée en raison de problèmes méthodologiques : d'une part, l'enquête portait sur 57 couples (hétérosexuels), où 4 femmes déclaraient être battues, contre aucun homme[79] ; d'autre part l'enquête utilisait la Conflict Tactics Scales qui par la suite a été critiquée.
On peut souligner que les termes « femme battue » tout comme « homme battu » ne sont plus des termes jugés adéquats en raison de la non prise en compte de la violence psychologique dans ce terme. La violence conjugale revêt en effet plusieurs aspects, et la violence psychologique démarre en général le processus d'emprise[80] avant toute autre type de violence physique.
↑Maïté Albagly, Catherine Cavalin, Claude Mugnier et Marc Nectoux, Psytel, Étude relative à l’actualisation du chiffrage des répercussions économiques des violences au sein du couple et leur incidence sur les enfants en France en 2012 : Rapport final de l’étude, Paris, , 102 p. (présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive] [PDF]).
↑Hélène Guedj, Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP), Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), Rapport d’enquête « cadre de vie et sécurité » 2017, Paris, (lire en ligne [archive]), p. 161
↑Bernardini, S.C& Jenkins, J. M. (2013) Vue d'ensemble des risques et des facteurs de protection pour les enfants touchés par la séparation et le divorce. 5. Outils de Mesure Utilisés Pour Évaluer les Incridences du Divorce sure L'Adaptation des Enfants 5.1 Évaluation de la fiabilité et de la validité. Gouvernement du Canada, Ministère de la Justice « Le CTS demeure l'échelle d'évaluation des conflits dyadiques la plus couramment utilisée et la plus valide. » [1] [archive] *(consultée le 5 octobre 2014)
↑(en) J. Archer, « Sex Differences in Aggression between Heterosexual Partners. A Meta-Analytic Review », Psychological Bulletin, vol. 126, no 5, , p. 651-680.
↑Virginie Le Masson, Colette Benoudji, Sandra Sotelo Reyes, Giselle Bernard, « LES VIOLENCES CONTRE LES FEMMES ET LES FILLES ET LA RÉSILIENCE », Braced, (lire en ligne [archive])
↑Walters, Mikel L.; Chen, Jieru; Breiding, Matthew J. (January 2013). National Intimate Partner and Sexual Violence Survey: An overview of 2010 findings on victimization by sexual orientation.cdc.gov (Centers for Disease Control and Prevention). [2] [archive] (visité le 22 février 2016)
↑(en) Badenes-Ribera L., Frias-Navarro, D. ; Bonilla-Campos, A.; Pons-Salvador, G.; and Monterde-i-Bort, H., « Intimate partner violence in self-identified lesbians: a meta-analysis of its prevalence », Sexuality Research and Social Policy, 12(1), , p. 47–59
↑(en) Messinger A. M., « Invisible victims: same-sex IPV in the national violence against women survey. », Journal of Interpersonal Violence, vol. 26, no. 11, , p. 2228–2243
↑McClennen JC (2005) Domestic violence between same-gender partners: recent findings and future research. Journal of Interpersonal Violence. 2005 Feb;20(2):149-54.
↑Burke LK, Follingstad DR. (1999) Violence in lesbian and gay relationships: theory, prevalence, and correlational factors. Clinical Psychology Review 1999 Aug;19(5):487-512.
↑Nouvelles Questions Féministes (volume 22, no 3, 2003)
↑Les temps modernes, M. Jaspard, E. Brown, S. Condon, J-M Firdion, D. Fougeyrollas-Schwebel, A. Houel et M.-A. Schiltz, « Violences vécues, fantasmes et simulacres », Les Temps modernes, no 624, mai-juin-juillet 2003
↑Murray Arnold Straus, Richard J. Gelles, Suzanne K. Steinmetz, Behind Closed Doors. Violence in the American Family, Transaction Publishers, , 301 p.. La phrase est citée dans Makhtar Didouf, Lire Le(s) Féminisme(s) : Origines-Discours-Critiques, Paris, L'Harmattan, , 241 p. (ISBN978-2-296-54895-4, lire en ligne [archive]), p. 204.
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