Stop hommes battus

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Les hommes très diplômés sont plus souvent victimes de violences conjugales

 

 

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http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121023.FAP1562/les-hommes-tres-diplomes-sont-plus-souvent-victimes-de-violences-conjugales.html

 

Les hommes très diplômés sont plus souvent victimes de violences conjugales
Interview de Sylvianne Spitzer

 

PARIS (Sipa) -- Quand on leur demande s'ils ont déjà subi des violences de la part de leur conjoint(e), les hommes diplômés de l'enseignement supérieur ont deux fois plus de chances de répondre oui que les autres, a révélé mardi une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

 

Menée entre 2008 et 2012, l'enquête s'est attachée à distinguer les profils des personnes victimes de violences conjugales. Chez les hommes, c'est le diplôme qui apparaît comme l'un des facteurs les plus discriminants. Et ce aux deux bouts de l'échelle sociale: ceux qui sont "peu ou pas diplômés" sont 1,6 fois plus touchés que la moyenne et ceux qui font partie "des plus diplômés" sont 2,1 fois plus touchés que la moyenne.

 

Ces résultats n'étonnent pas Sylvianne Spitzer, psychologue et criminologue, fondatrice de SOS hommes battus, la seule association spécifique d'aide aux hommes victimes de violences conjugales."Nous avons en effet constaté, parmi les témoignages que nous recevons, qu'il s'agit surtout d'étudiants et de chômeurs, d'une part, et d'autre part de professions supérieures type médecins, avocats ou entrepreneurs". La psychologue explique ces situations par la place prise par l'argent au sein de ces couples. "Soit les compagnes d'hommes sans argent leur reprochent un train de vie qu'elles jugent insuffisant, soit, dans le cas des hommes sur-diplômés, elles ont recherché leur conjoint pour sa situation sociale et ne supportent pas que celle-ci régresse ou ne progresse pas assez".

 

Responsable des statistiques à l'ONDRP, Cyril Rizk risque une autre interprétation. "En général, les gens se marient à un niveau de diplôme égal. On peut donc imaginer qu'au sein des couples très diplômés, le rapport de force soit à l'avantage de la femme". Seconde hypothèse émise par le chercheur: "Peut-être qu'au sein de ces couples, les femmes ont plus d'estime d'elles-mêmes, se laissent moins faire et répondent plus facilement aux violences de leur conjoint". En effet, précise le statisticien, le questionnaire de l'étude ne demandait pas aux hommes qui déclaraient avoir subi des violences "s'ils avaient commencé ou pas".

 

Quoi qu'il en soit, s'il est utile de rappeler que les hommes peuvent aussi être victimes de violences conjugales, l'étude de l'ONDRP montre que les femmes restent les premières touchées. Tous critères confondus, elles sont en effet trois fois plus nombreuses que les hommes à déclarer avoir subi des violences (respectivement 18,4%o et 6,4%o). Dans son dernier rapport annuel, l'Observatoire indiquait que, parmi les 174 personnes qui sont mortes en 2010 sous les coups de leur conjoint, 146 étaient des femmes et 28 étaient des hommes.

 

tv/vvd/

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Les hommes battus diplomes superieurs sont deux fois nombreux que les autres hommes battus

Sylvianne Spitzer

Fondatrice et présidente de SOS Hommes Battus"

 http://soshommesbattus.over-blog.com/article-statistiques-ondrp-octobre-2012-111583655.html

L'Observatoire national des la délinquance et des réponses pénales vient de faire paraître ses dernières statistiques. Vous pourrez en lire la totalité ici.

 

la tranche d'âge : les 25 à 34 ans et les 34 à 35 ans

le niveau de scolarité : être diplomé de l'enseignement supérieur multiplie par 2 la probabilité de se déclarer homme victime (par rapport au niveau CAP/BEP)

 

Sachant que la taille de l'échantillon étudié est pour les femmes de N = 37554 et pour les hommes N = 29366

 

 

Femmes victimes de violences physiques ou sexuelles

par conjoint ou ex conjoint :

18,4 pour mille (ou 1,84 %)

soit 400 000 femmes victimes sur ces 2 dernières années

 

Hommes victimes de violences physiques ou sexuelles

par conjoint ou ex conjoint :

6,4 pour mille (ou 0,64 %)

soit 136 000 hommes victimes sur ces 2 dernières années

 

Deux facteurs ressortent :

la tranche d'âge : les 25 à 34 ans et les 34 à 35 ans

le niveau de scolarité : être diplomé de l'enseignement supérieur multiplie par 2 la probabilité de se déclarer homme victime (par rapport au niveau CAP/BEP)

 

Dans les quartiers "mixtes" (pavillons et immeubles), le taux de victimation par l'ex conjoint ou le conjoint pour les hommes arrive à : 15 pour mille (ou 1,5 %) soir 3 fois plus que la population de référence ("quartier pavillonnaire" : 0,49 %)

 

 

 



31/03/2016
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