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Stages pour conjoints violents en Bretagne

Violences conjugales : des stages pour les conjoints violents bientôt imposés par la justice à Brest

Alternative aux poursuites ou en complément d'une sanction, des stages destinés aux conjoints violents sont désormais mis en place à Brest. Explications.

 

Une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint.
Une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint. (Photo d’archives © Publihebdos).

Des stages pour les conjoints violents sont désormais mis en place à Brest. Mardi 12 mars 2019, le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé, et le président du tribunal de grande instance, Éric Minnegheer, ont signé une convention avec l’association Emergence/Don Bosco pour officialiser ce nouveau dispositif.

Alternative ou complémentaire à une poursuite judiciaire

L’idée n’est pas, évidemment, de remplacer une procédure judiciaire en cas de violences conjugales, mais d’offrir une solution supplémentaire.

Ces stages peuvent intervenir en sanction alternative en cas d’absence de poursuite, pour des faits moins graves, ou en complément d’une sanction, pour des faits plus graves, notamment dans la cas d’un sursis avec mise à l’épreuve.

Dans ce cas, si les conditions du stage ne sont pas respectées, cela constituerait une nouvelle infraction.

Mardi 12 mars 2019, le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé et le président du Tribunal de Grande instance, Eric Minnegheer ont signé une convention avec Michel Jézéquel, président de l'association Emergence/Don Bosco.
Mardi 12 mars 2019, le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé, et le président du tribunal de grande instance, Éric Minnegheer, ont signé une convention avec Michel Jézéquel, président de l’association Emergence/Don Bosco. (©Côté Brest)

Reconnaître les faits

Ces stages, d’un coût de 250 euros (au frais du stagiaire), se dérouleront en trois étapes.

Le conjoint violent sera d’abord reçu en entretien individuel par un intervenant socio-judiciaire. La reconnaissance des faits de violence étant préalables à la poursuite du processus.

Puis deux demi-journées de rencontres collectives seront organisées, en présence de psychologues. Mise en lumière des questions liées à ces violences (addiction, soin, etc), étude des textes de loi, représentation du couple, responsabilisation parentale…
Les stagiaires seront mis face aux différentes problématiques liées aux violences conjugales. Pour cerner les facteurs de passage à l’acte, les mécanismes à adopter pour les prévenir.

L’enjeu est de prévenir la récidive.

L’association Don Bosco prendra en charge l’accompagnement de ces personnes de manière active, dans leurs démarches, tout au long de la procédure. Pourra les aiguiller en cas de nécessité de soins, par exemple.

Lire aussi : Finistère. Violences faites aux femmes : une manifestation à Brest

Le problème de tous

Ces stages constituent donc une mesure supplémentaire et peuvent être complémentaires mais ne se substituent pas aux autres (ordonnance d’éloignement par exemple) dans le cadre de ces violences conjugales, véritable plaie de notre société. Car comme le souligne le procureur de la République :

Désormais, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint, avant c’était une tous les trois jours (…) Il faut encourager à dénoncer ces faits. Ce n’est pas possible. C’est le problème de tous !

 

Infos pratiques :
Violences femmes infos.
Tél : 39 19.



23/09/2019
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