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Succes de l''ancienne Association SOS Hommes Battus qui recevait 2500 appels par an

 

 

 

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Succes de l''ancienne Association SOS Hommes Battus

qui recevait 2500 appels par an

 

 

SOS Hommes battus, c'est aussi ça l'égalité des sexes

 

     

Le sujet est souvent traité de façon légère. Les coups qu’ils reçoivent le sont parfois moins. Très peu médiatisées, les violences conjugales subies par les hommes sont pourtant bien réelles.

D’après un rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 100 000 d’entre eux, âgés de 18 à 75 ans, auraient subi au moins un acte de violence physique ou sexuelle au sein de leur ménage en 2009.

Certes, les chiffres restent bien en dessous de ceux connus par leurs conjointes – 650 000 agressions sur les femmes la même année, dont 305 000 au sein du ménage, d’après la même enquête. Mais le phénomène, certainement sous-évalué, reste difficile à mesurer quand, par honte et tabou de la société, les hommes préfèrent se taire ou ne trouvent pas à qui en parler.

Pour pallier ce manque, SOS Hommes battus, première et unique association du genre, est créée en 2009. Via des permanences téléphoniques, elle propose aide et réconfort aux maris désappointés. Paradoxalement, c’est une femme, Sylvianne Spitzer, psychologue et experte en criminologie, qui est fondatrice et présidente de l’association.

 

« Dans le cadre de ma profession, il m’arrivait de rencontrer des hommes victimes de violences conjugales. Quand je voulais les orienter vers de l’assistance, je n’ai trouvé absolument personne. Même pas du soutien. J’ai donc décidé de créer cette association. »

Aidée d’une autre psychologue, elle conseille et répond bénévolement aux appels et mails que les hommes peuvent leur adresser de manière totalement anonyme. Un partenariat avec une avocate spécialisée dans ce type de violences conjugales, permet également une assistance juridique – payante – chaque vendredi.

« La violence féminine traîne beaucoup plus sur le long terme »

Violentés psychologiquement, physiquement et même parfois sexuellement par leurs femmes. Voilà de quoi mettre un sacré coup aux clichés de l’homme fort et dominant. Et qui déroutent bien évidemment ceux qui les subissent. Contrairement aux violences souvent brutales faites aux femmes, les hommes connaîtraient eux un processus plus étalé dans le temps, explique la psychologue :

« La violence féminine traîne beaucoup plus sur le long terme. Il y a d’abord toute une violence psychologique qui va se mettre en place. Le conjoint va passer par une longue phase de dénigrement, d’insultes, d’humiliations...

C’est au bout de quelques années que se manifestent alors les premières agressions physiques. » (Voir la bande-annonce de « L’un contre l’autre », de Jan Bonny, 2008, sur un policier battu par son épouse)

 

        

Et la violence sexuelle ? Difficile d’imaginer comment un homme peut être « forcé ».

« Elle se traduit généralement par des contraintes de pratiques non désirées. Mais elle est à priori beaucoup plus rare et, dans ce que j’entends, ce n’est pas ce qui préoccupe le plus les hommes. »

Quoi qu’il en soit, aucune classe sociale ne serait épargnée par la violence conjugale féminine. Elle serait cependant plus perceptible chez les 18-25 ans, et chez les plus de 50 ans, toujours d’après Mme Spitzer.

SOS Hommes battus, asso d’une « traîtresse » pour les féministes

En France, il a fallut attendre l’année 2007 pour que l’Observatoire national de la délinquance (OND) publie sa première enquête dans laquelle les hommes apparaissent aussi comme victimes de violences conjugales.

Jusque-là, seules les femmes étaient comptabilisées. Un retard sur plusieurs pays, comme la Suisse ou encore le Canada qui s’intéresse aux deux sexes depuis 1999. Un climat de négation, qui participe peut-être à murer un peu plus les hommes dans le silence.

Car la violence féminine dans le couple reste un sujet totalement ignoré, quand il n’est pas tout simplement nié. La présidente de SOS Hommes battus s’en rappelle encore :

« Quand j’ai créé créé l’association, j’ai été contactée par de nombreuses féministes qui m’ont traitée de “traîtresse” à la cause des femmes. Quant aux nombreuses organisations d’aides aux conjointes battues, elles ont toujours refusé de mettre sur leurs pages un lien vers notre site, ou de le référencer. »

« Très drôles » pubs sexistes contre les hommes

Tout comme pour ses homologues féminines, SOS Hommes battus entend aussi lutter contre la banalisation des violences conjugales.

En novembre 2010, l’association saisi l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), dans le but de dénoncer la diffusion du spot de Senseo, « sexiste et dégradant », dans lequel une femme fait disparaître son présumé conjoint au fond d’une falaise. Elle dénonce également « l’atteinte à la dignité » dont fait preuve la dernière pub de Cuisinella, où un homme passe cette fois par la fenêtre. Une action sans résultat.

« On nous a dit de prendre tout cela avec humour. Pourtant, dans la situation inverse, cela ne serait certainement pas passé. Mais bon... Là encore, on trouve ça très drôle. » (Voir la vidéo de la publicité Cuisinella)

 

        

« Trente ans de retard sur la prévention auprès des femmes »

Dans ce contexte, difficile pour ceux qui vivent cette situation d’être pris au sérieux. Pour la présidente de l’association, « les caricatures sociales » sont grandement responsables, tout comme la législation, largement favorable aux femmes dans ce domaine.

Du coup, les hommes ont du mal a en parler, même anonymement. SOS Hommes battus a été sollicité plus de 2 500 fois en 2010, que ce soit par téléphone (quatre appels par jour en moyenne) ou par mail. Une quarantaine de témoignages sont également postés sur son forum. Mais pour Sylvianne Spitzer, il faudra attendre encore un peu avant que les langues se délient :

« Les hommes ont vingt, voire trente ans de retard par rapport à la prévention faite auprès des femmes. Conséquence : ils ne parlent pas. Ils ne déposent pas plainte. Ils ne viennent pas au groupe de parole... Il y a toujours ce gros tabou. Ça passera certainement, mais il leurs faut encore du temps. »

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31/03/2016
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