Stop hommes battus

Stop hommes battus

UN COMPLOT MISANDRE CONTRE LES HOMMES BATTUS EN FRANCE

 

https://stop-hommes-battus-france-association.blog4ever.com/commentaires-livre-les-deux-sexismes-patrick-guillot

 

 

STOP hommes battus 06 81 92 14 58

 

LES DEUX SEXISMES

BASE DE DONNEES EVOLUTIVE SUR
LE DFENSE DES MINORITES, HOMMES MALTRAITES ET BATTUS, ENFANTS VICTIMES EXPOSES A LA VIOLENCE CONJUGALE.
 
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PREMIERE BASE DE DONNEES NAISSANTE SUR LES DEUX SEXISMES ET LA HAINE DES HOMMES (MISANDRIE)

CETTE BASE DE DONNEES EST EVOLUTIVE ET PEUT RESERVER DES SURPRISES : REPASSEZ NOUS VOIR.

NOUS PUBLIONS DES ARTICLES SITUES DANS LES PREMIERES PAGES DE GOOGLE, QUE LE MOTEUR DE RECHERCHE JUGE COMME PERTINENTS :

Cet base de données est réalisée par l'association Stop Hommes Battus, et son President Pascal Combe.

Cette page sera avec le temps une future base de données recensant les etudes, reportages et ouvrages sur les deux sexismes (sexisme des hommes et des femmes), ou les écrits sur la Misandrie qui ne nous paraissent pas interessants, et nous expliquerons a chaque fois pourquoi nous le pensons.

Nous ne publierons pas d'études sur la misogynie, car il y en a des centaines et que beaucoup s'accordent, nous compris à son existence.

NOUS PUBLIONS DES ARTICLES SITUES DANS LES PREMIERES PAGES DE GOOGLE, QUE LE MOTEUR DE RECHERCHE JUGE COMME PERTINENTS :

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NOTRE HISTOIRE :

Trois associations representant les hommes maltraites en France ont ete convoques par le Grenelle des violences conjugales, par une représentante de celui-ci, Madame Lesterpt, auteure d'un livre sur la condition des femmes, pour y remettre une lettre d'une vingtaine de propositions pour prendre en compte les hommes maltraites.

Nottamment nous demandions un numero de téléphone national specifique pour les hommes maltraites, comme le 3919 des femmes maltraitees, car les hommes maltraites ont des spécificités.

Nous demandions des places d'herbergements d'urgence en proportion. Suivant les etudes, les hommes maltraites sont entre un quart et un tiers des cas de violences conjugales.

Nous demandions qu'il soit fait publicité que les hommes battus puissent avoir accès aux centres de ressources et ecoutes CIDFF qui sont réservés aux femmes maltraitees.

Nous demandions que les forces de l'ordre et la Justice soient formees à l'existence et l'accueil des hommes maltraites.

Et d'autres demandes.

Nous etions trois associations à avoir réalisé cette lettre. Stop Hommes Battus, l'association GES (Groupe d'etudes sur les sexismes) de l'ecrivain Patrick Guillot, et une association que nous ne voulons pas citer car celle-ci reçoit des subventions, et nous ne voulons pas qu'elle soit exposée à des critiques.

Stop Hommes Battus ecoute aussi des femmes maltraitees. Nous avons une Page Facebook, Stop Femmes Battues, qui renseigne et propose un telephone. D'autre part nous avons signé un partenariat avec une association qui ecoute et fait des therapies sur les hommes et femmes maltraites, et avec une Ecole Nationale qui veut préparer des formations pour les hommes et femmes maltraites.

L'association Stop Hommes Battus se declare feministe, et joint donc à la parole, des actes.

Car le feminisme milite pour l'egalite des sexes, nous aussi, et c'est au nom de cette egalite que nous voulons faire reconnaitre les hommes maltraites.

L'ecrivain Patrick Guillot a longtemps milite pour la cause des hommes, mais il est pour l'egalite des ssexes.Il est donc feministe. Et c'est pourquoi il a réalisé un ouvrage sur les Deux Sexismes, présente plus bas.

A ce rendez-vous, nous etions cinq : Pascal Combe, une étudiante Doctorante en sociologie, un étudiant en Psychologie, un et une étudiante dans le domaine social et familial, etudiants preparant des études sur les hommes maltraites. Madame Lesterpt nous a dit que les hommes maltraites ne pouvaient pas être integres officiellement au Grenelle des violences conjugales, ni au Ministere de l'egalite hommes femmes, car la cause des hommes maltraites n'était pas bonne pour les femmes maltraitees. Nous avons demande pourquoi, et Madame Lesterpt nous a repondu que quand l'homme arrive, la femme disparait.

Aucune de nos demandes de notre liste n'a été acceptée.

NOUS PENSONS QUE C'EST MARLENE SCHIAPPA QUI A DEMANDE A CE QUE NOUS SOYONS DEBOUTES, MAIS NOUS N'EN AVONS PAS LA PREUVE.

PAR CONTRE NOUS AVONS PILONNE LES EMAILS PROFESSIONNELS DE MARLENE SCHIAPPA ET DE TOUTE SON EQUIPE,

ET LA DEPUTEE CORINNE VIGNON LUI A POSE UNE QUESTION ECRITE SUR LES HOMMES BATTUS

SI VOUS VOULEZ EN SAVOIR PLUS ALLER VOIR LA PAGE D'ACCUEIL DE

www.stophommesbattus.org

 

SI VOUS VOULEZ SAVOIR CE QUE MARLENE SCHIAPPA A DIT SUR LES HOMMES BATTUS : VOIR :

https://www.sos-misandrie.org/Victoires.html 

MARLENE SCHIAPPA ET LA DAME QUI NOUS A RECUS, CATHERINE LESTERPT AU GRENELLE SONT ELLES MISANDRES ?

C'EST A VOUS DE LE DETERMINER EN LISANT LES REPORTAGES QUI SUIVENT :

 

 

 

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Notre avis : Pas de commentaires : tout est dit :

 

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Marguerite Stern, née le 24 novembre 1990, est une activiste féministe française. Ancienne FEMEN, elle est à l'origine du mouvement des collages contre les féminicides, mouvement féministe international visant à visibiliser et dénoncer les assassinats de femmes par leurs conjoints ou ex-conjoints. Wikipédia

 

 

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VIDEO : COMMENT L'HOMME MALTRAITE EST-IL CONSIDERE DANS LE MONDE ? LE PUBLIC A T-IL DES IDEES RECUES SUR LES HOMMES MALTRAITES ? ET LES HOMMES ?

HISTOIRE D'UN SEXISME ORDINAIRE :

https://stop-hommes-battus-france-association.blog4ever.com/video-choc-en-angleterre-un-homme-se-fait-battre-en-public-par-une-femme-indifference-ou-moqueries-de-tous-et-toutes 

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UN ETUDIANT EN JOURNALISME NOUS A CONTACTE POUR FAIRE UN REPORTAGE SUR LES HOMMES MALTRAITES : NOUS LUI AVONS DEMANDE QUELLES ETAIENT SES REPRESENTATIONS DE L'HOMME EN FRANCE :

IL NOUS A REPONDU :

VIOLENCE, SEXISME, VIOL. 

 

 

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Livre :

Misogynie, Misandrie, il y a deux sexismes.

 de Patrick Guillot :

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Biographie de l'auteur

Depuis 20 ans, Patrick Guillot questionne les stéréotypes et les identités de genre, les différentes formes de sexismes, les discriminations fondées sur le sexe.  Il est l'auteur de Quand les hommes parlent (2002) et La cause des hommes, pour la paix des sexes (2005). Il a cofondé en 2008 le Groupe d'études sur les sexismes (GES).

 

En 2010, une première publication du GES, La misandrie, abordait le sujet. Deux sexismes la reprend, tout en la mettant à jour et en l’élargissant. De ce fait cette première publication présente désormais moins d’intérérêt et nous avons cessé de la diffuser. Il nous reste cependant quelques exemplaires : si cela intéresse des chercheurs, nous les leur céderons à prix coûtant et en fonction des tarifs postaux du moment. Faire la demande à lacausedeshommes(at)orange.fr

PREFACE DE PATRICK GUILLOT
 

 

Karim Barkati
5,0 sur 5 étoilesAchat vérifié
 

Avis sur Amazon.fr

 
Commenté en France le 31 août 2019
 
Une révélation éclairante et humaniste sur un sujet méconnu et pourtant crucial !
 
Ce livre "misogynie, misandrie, il y a deux sexismes" a été très important pour moi, non seulement par ses résonances avec mon histoire personnelle, mais aussi par mon souci que les mentalités puissent changer dans le sens qu'advienne une société qui ménage pour chacun des places supportables.

Tous les sexismes y sont combattus, c'est-à-dire la haine et le mépris, qu'ils viennent de la misogynie ou de la misandrie.

C'est une œuvre que je crois décisive, un bel ouvrage, tempéré, historique, dénonçant de façon documentée le courant misandre ambiant – occulté et pourtant si culpabilisant pour les hommes – et prônant une reconnaissance des deux sexes.

 

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Rappel : commande de préférence sur le site de l’éditeur : 

http://www.devarly.net/home-de-varly/65-misogynie-misandrie-il-y-a-deux-sexismes-9782375040522.html 

Site Amazon : 

https://www.amazon.fr/dp/237504052X/ref=cm_sw_r_cp_awdb_imm_c_RtyVFbAQ1S24P

ou sur les autres sites de vente en ligne, ou chez les libraires.

AVIS DE STOP HOMMES BATTUS SUR LE LIVRE :

PATRICK GUILLOT a fait partie des trois associations qui se sont faites deboutees par le Grenelle des violences Conjugales.

En nous deboutant, le Grenelle commettait un acte d'une violence politique incalculable, puisque 500 000 victimes hommes et leurs enfants se retrouvaient sans droits.

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WIKIPEDIA ARTICLE MISANDRIE QUI PRESENTE TOUS LES AVIS SUR LA QUESTION : 

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Misandrie Ce que donne le Moteur de recherche Google au mot Misandrie : 

Autres questions posées

Quel est le contraire de misogyne ?

Qui hait, qui méprise les femmes. Contraire : misandre.

www.linternaute.fr › definition › mi...

 

Misogyne : Définition simple et facile du dictionnaire - L'Internaute

Plus de résultats

 

Qui est Misandre ?

misandre (-andre, du gr. α ̓ ν η ́ ρ «homme»), adj. ... ,,(Femme) qui a une hostilité manifeste à l'égard des hommes, qui manifeste de la haine pour le sexe masculin (attitude symétrique de la misogynie masculine)`` (Rob.

cnrtl.fr › definition › misandre

 

MISANDRE : Définition de MISANDRE - Cnrtl

Plus de résultats

Comment on appelle un homme qui aime les femmes ?

Séducteur, l'homme à femmes apprécie la compagnie des femmes et il est souvent en bonne compagnie. Exemple : Le patron de cette grande entreprise est clairement un homme à femmes, il n'y a pas une seule de ses employées qu'il n'a pas essayé de séduire.

www.linternaute.fr › definition › ho...

 

Homme à femmes : Définition simple et facile du dictionnaire

Plus de résultats

 

Qu'est-ce que l Androphobie ?

Aversion, dégoût, haine pour les hommes. Exemple : L'androphobie est à la femme ce que la misogynie est à l'homme.

www.linternaute.fr › definition › an...

 

Androphobie : Définition simple et facile du dictionnaire - L'Internaute

Plus de résultats

 

Comment on dit les gens qui n'aime pas les hommes ?

anthropophobe . (Celui, celle) qui n'aime pas l'homme, les hommes. Synon. misanthrope.

 

www.cnrtl.fr › definition › androph...

ANDROPHOBIE : Définition de ANDROPHOBIE - Cnrtl

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C'est quoi la misogynie ?

Qui éprouve du mépris, voire de la haine, pour les femmes ; qui témoigne de ce mépris.

 

www.larousse.fr › francais › misogy...

Définitions : misogyne - Dictionnaire de français Larousse

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Qui déteste les hommes mot ?

La misandrie (du grec ancien μῖσος / mîsos (« haine ») et ἀνήρ / anếr (« homme ») est un terme désignant un sentiment de mépris ou d'hostilité à l'égard des hommes. Le terme est sémantiquement antonymique à celui de misogynie (sentiment de mépris ou d'hostilité à l'égard d'une ou des femmes).

 

fr.m.wikipedia.org › wiki › Misandrie

Misandrie — Wikipédia

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Comment vaincre la peur des hommes ?

Vous pouvez commencer petit: voir des photos d'hommes, penser à les rencontrer ou à leur parler, etc. Vous pouvez également utiliser des techniques de relaxation comme la respiration profonde, la méditation, etc. pour surmonter l'anxiété associée à votre phobie.5 juin 2020

psy-92.net › 2020/06/05 › peur-des...

Peur des hommes – Androphobie - Rodolphe

Oppenheimer

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C'est quoi le machisme ?

Idéologie fondée sur l'idée que l'homme domine socialement la femme et qu'il faut, en tout, faire primer de supposées vertus viriles ; comportement conforme à cette idéologie.

www.larousse.fr › francais › machis...

Définitions : machisme - Dictionnaire de français Larousse

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Comment Appelle-t-on un homme qui gère plusieurs femmes ?

 

Pourquoi j'ai peur des hommes ?

Sources éventuelles de la peur des hommes

La première cause de cette phobie est à rechercher dans des situations antérieures de viol, d'attouchements ou de traumatismes à caractère sexuel. Cela concerne les femmes bien entendu mais certains hommes peuvent avoir été aussi victimes de ce genre de situation.6 oct. 2016

www.doctissimo.fr › phobies › andr...

Androphobie - Misandrie - Peur des hommes - Doctissimo

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Comment se débarrasser de ses phobies ?

 

Comment Appelle-t-on une personne qui a peur des autres ?

 

Comment s'appelle un homme qui aime les jeunes femmes ?

 

Qui n'aime pas synonyme ?

 

Qu'est-ce que la phallocratie ?

 

Pourquoi l'homme a peur de la femme ?

— Les hommes ont peur des femmes parce que, face à cette sexualité redoutée énorme, sans frein, envahissante, ils craignent de ne pouvoir jamais les satisfaire, sauf à s'épuiser au point d'en mourir... à tout le moins ont-ils peur que, insatisfaites, elles ne se vengent.

 

www.cairn.info › revue-francaise-de...

“ Pourquoi les hommes ont peur des femmes ”, de Jean Cournut [1 ...

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https://information.tv5monde.com/terriennes/les-hommes-moi-je-les-deteste-un-eloge-la-misandrie-qui-derange-376063

 

NOTRE AVIS SUR L'ARTICLE PLUS BAS :

 

UNE ECRIVAINE EXPLIQUE POURQUOI ELLE EST MISANDRE : PAR REACTION A LA MISOGYNIE

 

ELLE DENIE LE DROIT AUX HOMMES DE SE PRENTENDRE FEMINISTE 

 

NOUS AVONS EU UN CHEF D'ENTREPRISE QUI A ETE MALTRAITE ET NOUS A DIT QUE POUR SE VENGER DES FEMMES, IL NE PERMETTAIT PAS AUX FEMMES TRAVAILLANT DANS SA STRUCTURE D'EVOLUER.

 

UN SEXISME EN ENTRAINE T'IL UN AUTRE ?

 

LES DEUX SEXISMES SONT ILS ASSUMMES PAR TOUS ?

 

ARTICLE PLUS BAS :

 

 

 

 

TERRIENNES

"Les hommes, moi, je les déteste", un éloge à la misandrie qui dérange ?

A gauche, l'essai de la militante féministe Pauline Harmange, réédité au Seuil, à droite, un des nombreux collages qui recouvrent les murs des villes de France, pour dénoncer les féminicides et les violences faites aux femmes. 
A gauche, l'essai de la militante féministe Pauline Harmange, réédité au Seuil, à droite, un des nombreux collages qui recouvrent les murs des villes de France, pour dénoncer les féminicides et les violences faites aux femmes. 
©Seuil/collage feministes Lyon

Véritable manifeste misandre, l'essai de Pauline Harmange appuie là où ça fait mal. Choqué, un fonctionnaire de l'Etat a même réclamé son interdiction, ce qui a eu l'effet contraire au résultat souhaité. L'ouvrage s'est vendu aussi vite qu'il a suscité le débat. Une grande maison d'édition française a décidé de le rééditer. Alors pourquoi l'autrice déteste-t-elle donc les hommes ? Terriennes lui a posé la question. 

 
C'est l'histoire d'un essai d'une centaine de pages, qui aurait pu rester confiné au seul réseau féministe. Publié l'été dernier à 2500 exemplaires, il s'est vendu comme des petits pains, épuisé en quelques jours à peine. La polémique qu'il a provoquée, alimentée par l'intervention surprenante d'un fonctionnaire de l'Etat appelant à l'interdire, y est pour beaucoup, sans nul doute. Ce chargé de mission au ministère délégué à l’Egalité femmes-hommes avait même menacé les éditeurs de saisir la justice si l’ouvrage n’était pas retiré de la vente. L'affaire a été jusqu'à faire l'objet d'un article dans The Guardian, c'est dire... 

Edité dans un premier temps par Monstrograph, c'est désormais Le Seuil qui a repris la main et qui va republier le texte à 15 000 exemplaires, ce 2 octobre.

Il est vrai que le titre de l'essai de Pauline Harmange, militante féministe, a de quoi interpeller ... Moi les hommes, je les déteste - tout est dit, mais tout reste à comprendre. Avec dès les premières pages, un maître-mot qui revient comme un refrain, un slogan, une revendication : "misandrie". "Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d’exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu’individus aussi, m’apporte beaucoup de joie – et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats", écrit l'auteure. 

Dans son essai, Pauline Harmange s'insurge contre ces hommes qui s'affichent aujourd'hui comme féministes : "Nous sommes nombreuses à penser que les hommes ne peuvent pas être féministes, qu’ils n’ont pas à s’approprier un terme forgé par des opprimées." "Réservons-nous le droit d’être moches, mal habillées, vulgaires, méchantes, colériques, bordéliques, fatiguées, égoïstes, défaillantes…", écrit aussi Pauline Harmange, revendiquant le droit d'"avoir la confiance d'un homme médiocre", parce que "les standards sont très bas pour les hommes, mais pour les femmes, ils sont bien trop hauts".

Violences sexuelles, injonctions, charge mentale, patriarcat hétérosexuel, sur le ton de la confidence, sur la base de son expérience personnelle, Pauline Harmange fait se rejoindre l'intime et le politique, pour conclure sur un manifeste sororal, un appel aux soeurs à la rejoindre dans ce combat pour la liberté.

Dans un contexte de #Metoo en série, et à l'heure ou certain.e.s accusent les féministes d'en faire trop, de "pêcher" par excès de radicalisation, Terriennes a voulu en savoir plus sur l'origine de cet essai en s'entretenant avec l'autrice.  

 
Pauline Harmange, photo de son blog
Pauline Harmange, photo de son blog
©DR/Pauline Harmange
"Je suis végétarienne, féministe, farouchement engagée pour un monde meilleur. Parfois je suis en colère, souvent je suis optimiste." Pauline Harmange sur Uninvincibleété.com. 

Pauline Harmange, 25 ans, est autrice, militante féministe, licenciée en communication. Elle habite Lille. Elle anime depuis bientôt dix ans un blog sur lequel elle publie régulièrement des articles, aussi bien ses coups de coeur en polars féministes, que des recettes vegan.

Elle est aussi bénévole dans une association de lutte contre les violences sexuelles, L’Échappée.
En 2018, elle a co-animé le Club de Lecture Féministe des Antigones (#CLFAntigones) avec Ophélie Véron.​ 

Moi les hommes, je les déteste (essai, 2020, Monstrograph et réédité par Seuil)
Limoges pour mourir (roman, accessible en ligne)

Terriennes : pourquoi ce livre et pourquoi ce titre ? 
Pauline Harmange : c'est la maison d'édition Monstrograph qui m'a contactée pour écrire à ce sujet, à la suite d'un article sur mon blog parlant du "burn-out" féministe, dans lequel je parlais d'une certaine lassitude vis-à-vis des hommes même les mieux intentionnés. En cherchant d'autres titres plus factuels, comme par exemple Eloge de la misandrie, on a finalement trouvé celui-ci, plus piquant. 

Vous attendiez-vous à un tel succès, mais aussi à tant de réactions ? 
Non, pas du tout. Comme Monstrograph est une petite maison d'édition qui n'a pas vraiment de force de frappe en termes de communication, on pensait que cela allait rester dans un cercle assez restreint, celui des gens qui suivent mon blog et de ceux qui connaissent cette maison d'édition. J'ai été très surprise. Quand au monsieur qui voulait faire interdire le livre, nous n'avons plus eu de nouvelle. Le jour de la sortie du livre, il avait envoyé un mail, avec son adresse officielle du ministère, à Monstrograph. Des avocats se sont renseignés et depuis, sur Médiapart, il a réïtéré sa volonté de porter plainte, mais pour l'instant il ne l'a pas fait.  

Un mot revient souvent dans votre ouvrage, misandrie, comme un maître-mot ... C'est même un principe de précaution selon vous, pourquoi ? 
Un principe de précaution parce que nous sommes élevées en tant que femmes à faire confiance aux hommes parce qu'ils sont mis sur un certain piédestal du fait qu'ils sont des hommes. Quand on fait l'état des lieux des violences faites aux femmes, on se rend compte que les hommes peuvent être de potentiels agresseurs et les tenir comme ça à distance, en étant d'instinct méfiante vis-à-vis de la gente masculine, ça permet de limiter les interactions dangereuses avec eux. 

Se méfier des hommes, ce n'est pas les détester, alors pourquoi aller jusqu'à la détestation ? 
Pour moi, la méfiance est individuelle, dans le rapport de personne à personne. La détestation, elle, porte sur le groupe social des hommes, comme le présente le féminisme matérialiste. Il peut y avoir différents degrés de positionnement par rapport à eux, mais la misandrie, elle est envers les hommes d'une manière globale et sociétale. 

Les hommes ne peuvent pas être féministes ? 
Non ! Le féminisme est une lutte par les femmes et pour les femmes. Depuis que le féminisme existe, les hommes se sont beaucoup attachés à mettre des bâtons dans les roues de cette lutte. Globalement, ils ont été très peu aidants. Aujourd'hui, tous ces hommes qui se réclament féministes, c'est pour prendre le devant de la scène et faire un spectacle de leur engagement. C'est aux femmes de prendre le devant de la scène sur cette question-là. 

Ce parti-pris, n'est-ce pas reproduire ce qui a existé pour les femmes, et exclure une autre moitié de l'humanité ?  
En fait, les hommes ont des choses à faire pour que l'égalité soit acquise, ce n'est pas pour autant qu'ils doivent revendiquer le terme de féministe. Des choses peuvent être réalisées, mais dans l'ombre, pour permettre aux femmes d'être visibles. L'exclusion d'une moitié de l'humanité, c'est déjà ce que vivent les femmes au quotidien, et depuis longtemps. Je pense que si les hommes sont exclus de la lutte féministe, ils vont s'en remettre, sans problèmes (rires). Voilà ce que répond cette militante que je suis sur Instagram lorsqu'un homme lui demande ce qu'il peut faire pour aider les féministes : elle lui répond qu'il peut par exemple garder les enfants quand sa copine va aux manifs ! Ce n'est peut-être pas très glorieux, mais en même temps, c'est très utile 

©Seuil

Dans votre ouvrage, vous écrivez que "Les femmes sont dans un processus de mise à jour permanent", qu'entendez-vous par là ?
On fait beaucoup comprendre aux femmes qu'elles ne sont jamais assez aimables, belles etc... Cela joue beaucoup dans leurs relations, intimes notamment, avec les hommes. Nous, les femmes, on va chercher à s'améliorer, à devenir une meilleure personne, ce qui est une belle chose en soi. Mais on ne demande pas du tout la même chose aux hommes qui, eux, vont plus se complaire dans des mécaniques fonctionnelles et laisser aux femmes la charge de faire en sorte que les relations se passent le mieux possible, sans faire leur part. 

La misandrie serait l'inverse de la misogynie, mais du coup, être misandre, c'est être sexiste ?
(Sourires) Mmmm, non ! Ce que j'explique, c'est que la misandrie est en réaction à la misogynie, et que s'il n'y avait pas cette ambiance misogyne dans la société en général, qui permet aux hommes de continuer à être agresseurs, il n'y aurait pas besoin d'être misandre en retour. C'est un processus d'autodéfense de pouvoir mettre les hommes de côté et d'éprouver de l'hostilité envers eux, parce que les hommes, en tant que groupe, le sont.

L'origine de votre détestation, elle vient d'un constat chiffré : 99% des violeurs sont des hommes... 
J'ai l'impression que les femmes sont plus en plus à même de voir que le problème des violences est systémique, et que si elles n'ont pas vécu ce genre de violences, et bien, elles ont eu de la chance, si l'on peut résumer ça comme ça. Les hommes, par contre, n'ont pas pris la mesure qu'ils font partie d'un groupe représentant la grande majorité des agresseurs. Les femmes ont de plus en plus la force de prendre la parole, mais c'est aussi pour ça que j'ai écrit ce livre et qu'il ne s'adresse pas aux hommes. Je n'attends pas grand chose d'eux en retour, car j'ai l'impression que c'est aussi très difficile pour eux de faire partie d'un groupe dominant et oppresseur et de le reconnaître.  

Vous parlez de colère, en citant votre mère, la colère ne peut être que masculine ? 
Je me suis rendue compte que ma mère avait cette capacité de se faire entendre dans des situations qui n'étaient pas liées à l'intime. Cela m'a frappé combien cela reste compliqué pour les femmes de s'imposer dans leurs relations intimes, au sein du foyer. 

Vous avez un compagnon, donc vous ne détestez pas tous les hommes !
Je suis très consciente de la chance que j'ai d'avoir rencontré mon compagnon, parce qu'à l'âge de 17 ans, j'aurais pu me mettre en relation avec n'importe quelle autre personne qui aurait pu être moins ouverte sur plein de questions, plus dans la domination, plus virile. On a pu avancer ensemble et on a eu cette chance de pouvoir se construire ensemble ! 
 

A lire aussi dans Terriennes :

► Une "Bible des femmes" propose une relecture de textes périmés et misogynes
► Maroc : une campagne misogyne sur les réseaux sociaux scandalise les femmes
 L'avortement sélectif en Arménie : le choix du garçon
► « The red pill », un documentaire en défense des masculinistes que les féministes ont du mal à avaler
► #Vousnenousferezplustaire : sur les réseaux, des victimes d'agressions et de viols brisent l'omerta
► #MeToo, #BalanceTonPorc : révolution an 1
► Sandra Muller, celle par qui #BalanceTonPorc est arrivé
► Viol sous drogue ou GHB : la soumission chimique, un fléau peu reconnu

 

 

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NOTRE AVIS SUR LE REPORTAGE PLUS BAS :

 

CE REPORTAGE EST INTERESSANT

CAR IL MONTRE QU'IL N'EST PAS CHOQUANT

DE TENIR DES PROPOS MISANDRES.

 

C'EST AVEC DES PROPOS MISANDRES QUE NOS

TROIS ASSOCIATIONS REPRESENTANT NOUS

SUPPOSONS 500 000 VICTIMES HOMMES ET ENFANTS

ONT ETE ABANDONNES PAR L'ETAT DANS UNE

SITUATION PROCHE DES VICTIMES DES SYSTEMES

TOTALITAIRES,

 

 

PRIVES DE DROITS,

SANS RESSOURCES POUR SE DEFENDRE,

SANS ASSISTANCE MEDICALE,

SANS CENTRES D'HEBERGEMENT POUR FUIR,

CERTAINS CONDAMNES ET POURCHASSES

PAR LEUR BOURREAU EN JUSTICE.

 

VOIR ARTICLE :

 

 

http://www.regards.fr/idees-culture/article/la-misandrie-une-hostilite-edentee

 

 

 

Accueil | Par Rokhaya Diallo | 13 octobre 2020

La « misandrie » : une hostilité édentée

La frénésie qui entoure la publication des livres d’Alice Coffin et de Pauline Harmange, accusées de nourrir une condamnable « misandrie », témoigne d’une grande fébrilité quant à l’énonciation des luttes antisexistes dans le champ médiatique. Une panique massive dont la disproportion interroge.

Alors qu’Alice Coffin a été exposée à d’ignobles menaces de mort, que le livre de Pauline Harmange a finalement échappé à la censure malgré l’intervention hostile d’un fonctionnaire du ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, c’est en direction des hommes que toute la compassion s’est orientée.

 

LIRE AUSSI SUR REGARDS.FR
>>
 Voile : ces femmes que l’on pourchasse

 

Pourtant, rien n’est véritablement choquant dans leurs propos, dont une forme sciemment déformée a été livrée à la vindicte publique. « L’art est une extension de l’imaginaire masculin », écrit Alice Coffin. Du fait de la surreprésentation masculine actuelle et passée dans la production artistique, dans l’accès aux espaces et aux financements, nos imaginaires sont charpentés par cette perspective dominante. Décider, après une vie exposée à une vision androcentrée du monde, de consacrer son espace mental à la création féminine, non sans préciser qu’il s’agit d’une opération temporaire, n’est qu’une opération de rééquilibrage. C’est aussi une décision personnelle qui n’engage que celle qui la prend et n’invite aucunement à l’éradication des artistes masculins.

Pauline Harmange, quant à elle, propose de réfléchir à la manière dont le sexisme quotidien et protéiforme enferre les femmes dans une forme de méfiance susceptible de se muer en haine. Une haine qui viserait non pas à commettre des violences en direction des hommes, mais à s’émanciper des dynamiques sexistes. Est-il si impensable que de la colère puisse être exprimée par des femmes prises au piège d’un système qui en tue tous les deux jours et demi ?

Notre société a adapté ses fondations au confort masculin et tout discours qui l’érafle est perçu comme dangereux. Ce qui bouscule, c’est l’affirmation de femmes s’exprimant avec aplomb sans rechercher l’approbation des hommes. Notre éducation encourage les femmes à ajuster leurs comportements au souci de plaire et de paraître agréable au regard des critères édictés par les injonctions patriarcales. Aussi, le fait de concevoir un discours sans prendre la peine de rassurer les hommes quant au fait qu’ils soient aimés ou indispensables est considéré comme une véritable subversion.

Qu’une femme puisse publiquement envisager une vie où elle choisit de réduire les influences masculines, qu’elle refuse de conditionner la formulation de son engagement au confort des hommes, est vécu comme une inacceptable menace à leur position hégémonique. En réalité, cette panique semée par un discours féministe renouvelé n’est que la traduction de la crainte de perdre une position centrale trop peu questionnée.

Étiqueter ce discours du label de la « misandrie » comme s’il était possible de dresser un parallèle avec les forces misogynes est intellectuellement inepte. La misogynie est le fruit d’un système structuré contre les femmes, et ses mots font écho à des violences aussi concrètes que documentées. Par conséquent, les discours sexistes s’inscrivent dans un continuum dont l’aboutissement est le féminicide.

De tous temps, les revendications féministes ont scandalisé la société majoritaire avant de finalement revêtir une apparence acceptable. Dès lors que l’on conteste l’ordre établi, il est impossible de créer le consensus.

Or, il n’y a pas d’oppression sans pouvoir. Les hommes ne sont pas opprimés du fait de leur genre. La condition masculine n’a jamais été un désavantage qui puisse conduire à un traitement structurellement défavorable. Ni Alice Coffin, ni Pauline Harmange, ni aucune femme ne disposent du pouvoir de produire un rapport de force menaçant au point d’infléchir un système millénaire.

Albert Memmi parlait de « racisme édenté » pour désigner la possible hostilité que pourraient éprouver des minorités contre des membres du groupe dominant. C’est une haine dépourvue de toute force, car elle est portée par des personnes qui n’ont pas le pouvoir social d’administrer un traitement discriminatoire aux personnes qu’elle vise. Du fait de dynamiques similaires, la prétendue misandrie des féministes n’est en rien comparable au patriarcat qui conditionne l’intégralité des relations sociales actuelles et qui s’insinue dans tous les rapports humains, à tous les niveaux de la société.

Dans un tel contexte, on ne peut que comprendre que des femmes décident de préserver leurs espaces personnels et mentaux des discours et actes qui sont la caisse de résonnance de la condition subalterne qu’elles dénoncent.

Ce qui se produit aujourd’hui n’est que la répétition du passé. De tous temps, les revendications féministes ont scandalisé la société majoritaire avant de finalement revêtir une apparence acceptable. Dès lors que l’on conteste l’ordre établi, il est impossible de créer le consensus. Tout discours antisexiste questionne les fondements mêmes de notre organisation sociale et ne peut par conséquent que déranger celles et ceux qui y trouvent une place confortable.

La désapprobation massive des idées d’autrices féministes, quasi-unanime dans les cercles de pouvoir, démontre la solidité de l’ancrage de la domination masculine. Toutefois, malgré les gesticulations désespérées visant à faire taire les voix féminines discordantes, ces livres figurent aujourd’hui parmi les meilleures ventes d’essais, preuve, s’il en fallait, d’un profond désir de placer enfin la production féminine au centre.

 

Rokhaya Diallo, journaliste, autrice et réalisatrice

 

 

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 NOTRE AVIS SUR L'ARTICLE PLUS BAS :

 

VOILA UN ARTICLE QUI ASSUME TOTALEMENT

LA MISANDRIE

 

COMME L'EXPLIQUE PATRICK GUILLOT,

LE MISANDRIE A POUR OBJECTIF DE SE 

SUBSTITUER AU FEMINISME.

 

C'EST DANS LE TITRE DE L'ARTICLE.

 

NOUS N'INVENTONS RIEN.

 

 

 

 

 

 

 

La misandrie est-elle l’avenir du féminisme ?

Définition de misandre : mention rayée : qui éprouve du mépris, voire de la haine, pour le sexe masculin (s'oppose à misogyne.) en dessous non rayé Qui préfère célébrer ses soeurs que plaire aux hommes. (s'oppose au patriarcat)

Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites…” Cette citation issue d’une magnifique tirade n’a pas été écrite par une féministe enragée mais par Alfred de Musset. Un auteur clairvoyant dont l’autrice Pauline Harmange a emboîté le pas plus d’un siècle plus tard. “Les hommes sont paresseux, faisons sans eux“, déclare-t-elle dans un ouvrage qui a fait parler de lui en septembre. S’annoncer misandre et encourager la misandrie, est-ce faire fausse route ? Ou la misandrie est-elle au contraire une fête sororale ? 

Les féministes, de toute façon, ce sont des hystériques et des harpies. Des gouines, des moches ou des mal baisées qui veulent anéantir les hommes. Lorsque le féminisme n’était pas encore à la mode, il était d’usage d’accuser de misandrie la moindre requête anti-sexiste. C’était parce qu’on détestait les hommes qu’on réclamait l’accès aux mêmes chances. Parce que l’on voulait anéantir la masculinité que l’on refusait d’être sifflées dans la rue. Les hommes usaient de la carte “misandrie” au moindre sourcil levé, à la moindre inflexion de voix. Suspectées d’être misandres, les féministes voyaient leurs arguments disqualifiés d’entrée de jeu. C’est pourtant, aujourd’hui comme hier, tout le contraire qui se joue. “Le féminisme est détesté parce que les femmes sont détestées. L’antiféminisme est l’expression de misogynie la plus directe. C’est une défense politique de la haine des femmes”, disait la féministe radicale Andrea Dworkin. C’est la misogynie qui croit voir de la misandrie dans la colère des femmes. C’est une astuce rhétorique vieille comme le monde pour refuser d’entendre la voix de l’autre. Refuser d’entendre ce qu’elle a à dire et pourquoi elle le dit.

 Accuser une femme de misandrie, c’est vouloir la réduire au silence 

Si l’accusation pèse moins qu’il y a une dizaine d’années, elle est toujours une lourde épée de Damoclès au-dessus de la tête des  féministes qui osent critiquer les hommes. Depuis que le capitalisme existe, les femmes sont moins bien payées que les hommes. Depuis toujours elles sont victimes de leur violence. Et pourtant, c’est un ouvrage édité par une maison d’édition associative qui émeut Ralph Zurmély, chargé de mission au ministère délégué à l’égalité femmes-hommes. Un essai féministe de 80 pages tiré à 500 exemplaires menacé de censure et finalement racheté par les éditions du Seuil et édité désormais à plus d’une dizaine de milliers de petits livres violets.  

Les femmes n’ont pas le droit de détester les hommes (Pauline Harmange, Moi, les hommes je les déteste) et encore moins le droit de déclarer qu’elles préfèrent lire des ouvrages écrits par des femmes ou regarder des films conçus par des réalisatrices (Alice Coffin, Le Génie Lesbien, éditions Grasset). Alors que depuis des décennies les hommes se serrent les coudes dans des boys club plus ou moins établis, les femmes, elles, n’ont pas le droit de déclarer préférer écouter une musicienne, pas le droit de trouver les hommes paresseux, pas le droit de le penser et pire encore de le dire. “Notre société a adapté ses fondations au confort masculin et tout discours qui l’érafle est perçu comme dangereux. Ce qui bouscule, c’est l’affirmation de femmes s’exprimant avec aplomb sans rechercher l’approbation des hommes”, analyse Rokhaya Diallo dans son article ‘La misandrie’ : une hostilité édentée.


 Se passer du regard des hommes 

Pauline Harmange et Alice Coffin ont en commun d’être des femmes qui s’expriment en assumant s’extraire du regard masculin. Et, outrage, elles ont même poussé le vice jusqu’à en faire un ouvrage vendu en librairie. En substance, elles osent finalement dire pouvoir se divertir et se cultiver sans l’aval des hommes et même sans leur participation tout court. “J’ai longtemps fait passer les hommes en premier : ils m’ont pris tout mon temps sans beaucoup me donner en retour […] Alors maintenant, je privilégie les femmes. Dans les livres que je lis, les films que je regarde…”, raconte Pauline dans son livre Moi, les hommes je les déteste. Alors que nous lisons des Proust, des Beigbeder, des Ono-dit-Biot… Seulement douze femmes ont été lauréates du Prix Goncourt et une seule, Tonie Marshall, a remporté le César de la meilleure réalisatrice. Avouez qu’il y a de quoi s’offusquer.

Entre hommes, on se fait volontiers la courte échelle, mais on refuse que des femmes s’entraident pour détruire le plafond de verre. La misandrie, c’est peut-être alors tout ce qu’il nous reste pour pouvoir sortir la tête de l’eau. “Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu’on n’a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes”, poursuit Pauline Harmange. 

La misandrie, dans son refus d’un monde mené par les hommes pour les hommes, offre la possibilité d’un monde sororal où le dénominateur commun ne se conjugue pas uniquement au masculin. Elle rebat les cartes et combat la misogynie avec des armes qui ne tuent pas. Car non, la misandrie n’est pas le versant féminin de la misogynie. La haine des femmes est un système de domination en marche, ancré dans nos mœurs. Elle a tué 146 femmes en 2019 (source : Féminicides Par Compagnons ou Ex). La misandrie, même si elle bouscule, n’a jamais blessé personne.

La misandrie offusque parce qu’elle résume un trop plein, parce qu’elle déplace les pôles, elle effraie parce qu’elle appelle à une nouvelle respiration. Et on respire mieux, quand on n’est pas asphyxiée·s.

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    05/02/2022
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