Pascal Combe, âgé de 60 ans, ancien enseignant pour publics en difficulté confie son calvaire durant deux ans et demi auprès de sa compagne. Il a été un homme battu.
« Un jour, ma compagne a essayé de me couper le bras en me tranchant l’artère. En représailles, je lui ai cassé 3 dents ».
Verdict : il écope d’une amende de 3000 euros et de six mois de prison avec sursis sans que la légitime défense ne soit retenue. Face à ce qu’il considère comme une « injustice » et à ce nombre croissant d’hommes battus qui subissent un véritable enfer, il se jure de leur venir en aide en devenant leur porte-parole. Un homme meurt tous les 14,5 jours soit plus de deux hommes par mois, selon une étude du ministère de l’Intérieur 2016.
Les oubliés de l’État
Dans sa solitude et face à son désarroi, il constate qu’aucune structure pour des hommes battus n’existe. Son sang ne fait qu’un tour et décide de créer « l’Association Hommes battus France ». Pascal Combe en est le fondateur et le président. Réservée exclusivement aux hommes, ils sont entre 600 et 700 hommes chaque année à contacter le centre selon Pascal Combe.
Ce centre d’appel fonctionne avec deux bénévoles sans aucune aide de l’État. Avec son collègue, ils écoutent, conseillent et orientent ces hommes vers des psychologues et / ou avocats moyennant finances ou gratuit en fonction de leur revenus.
Regardez le court-métrage ”Aïe love you”, réalisé par Lucie Guilloux pendant ses études à l’ISEG Marketing & Communication School de Nantes qui met en scène un couple où l’homme est victime de violence de la part de sa compagne.
Et selon vous, les pouvoirs publics prennent-ils suffisamment en charge les hommes battus ?