LE CLITORIS, MAÎTRE ORGANE DU PLAISIR SEXUEL FÉMININ
Le clitoris, maître organe du plaisir sexuel féminin
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Longtemps resté tabou, relégué à un rôle secondaire, le clitoris est désormais reconnu comme le siège de l’orgasme féminin.
Aucun doute à avoir: de tous les organes, c’est bien le clitoris qui donne le plus constamment du plaisir aux femmes. «C’est la partie du corps la plus facile à appréhender. On sait le localiser, comment le stimuler et avec un résultat presque garanti. En quelque sorte, un bon rapport qualité-prix», plaisante le Dr Pierre Desvaux, président du Syndicat national des médecins sexologues. Son rôle dans le plaisir féminin est connu de très longue date. Hippocrate lui aurait rendu hommage en décrétant que pour procréer, la femme devait prendre du plaisir, et qu’il fallait donc lui en procurer.
Mais les conventions sociales, la psychologie, et même la médecine ont minoré le clitoris jusqu’à le considérer comme tout à fait secondaire lors des rapports sexuels. Freud, notamment, avait décrété que le plaisir clitoridien, immature, était inférieur au vrai plaisir qui ne pouvait être que vaginal. Au XIXe siècle, les progrès des connaissances sur la reproduction renforcent ce point de vue. Puisque la fécondation ne doit rien au plaisir féminin, mais à la rencontre d’un ovule et d’un spermatozoïde, la pénétration vaginale est la priorité. Le plaisir clitoridien est relégué au rang d’accessoire. Cela incite de nombreux scientifiques à partir à la recherche d’un «point G» dans le vagin, clé du vrai plaisir féminin. En vain: rien n’a permis de détecter une région particulière, une différence anatomique dans le vagin qui puisse expliquer la survenue d’un orgasme.
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Un organe très innervé
Le manque d’intérêt pour le plaisir féminin s’est traduit par l’absence d’études sur le clitoris pendant de nombreuses années. C’est seulement en 1998 que son anatomie est correctement décrite, révélant un organe complexe, bien loin de l’idée de cette petite excroissance située juste sous la peau à la commissure des grandes lèvres.
Long de près de 10 cm, il possède deux arcs et deux bulbes très fortement innervés qui se prolongent à l’intérieur du corps. Seule la «tête» est effectivement accessible depuis l’extérieur. Les deux arcs sont d’ailleurs composés de tissus caverneux et érectiles, exactement comme le pénis.
«Le clitoris est bien le déclencheur du plaisir, confirme le Dr Sylvain Mimoun, sexologue. Solliciter cet organe au cours d’un rapport sexuel permet, dans l’immense majorité des cas, de déclencher un orgasme. Et si la pénétration vaginale peut également y mener, c’est que le mouvement du pénis stimule la partie interne du clitoris», explique-t-il. En effet, les arcs du clitoris sont en contact étroit avec l’urètre et la paroi vaginale comme s’il s’agissait d’une unité fonctionnelle unique.
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Alchimie
Néanmoins, le clitoris n’est pas tout. «J’ai en consultation des femmes qui expriment un plaisir différent et très intense avec des pénétrations vaginales profondes, sans lien apparent avec le clitoris, commente Pierre Desvaux. On ne connaît pas encore bien la grande complexité et l’intimité des liens entre les différentes parties des organes sexuels féminins. Nous constatons, par exemple, que des femmes présentant des lésions qui ont supprimé leurs sensations clitoridiennes parviennent à l’orgasme (validé par l’observation de leur cerveau par IRM) en stimulant simplement leur col utérin.»
D’autres sources de plaisir que la seule stimulation du clitoris existent donc. À condition de faire preuve de curiosité avec son corps. «Chez la femme, le plaisir est une véritable alchimie», conclut Pierre Desvaux.
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