LES HOMMES SOUS-ESTIMENT LE DÉSIR SEXUEL DE LEUR FEMME
Les hommes sous-estiment le désir sexuel de leur femme
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/06/02/25045-hommes-sous-estiment-desir-sexuel-leur-femme
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Les hommes ont tendance à sous-évaluer l'intérêt sexuel que leur porte leur partenaire. Mais certaines femmes font la même erreur.
La tendance des hommes à surestimer l'intérêt sexuel que leur porte une femme est bien démontrée dans de nombreuses études universitaires...et confirmée par de nombreux témoignages! En revanche, l'évaluation du désir sexuel à l'intérieur du couple a été assez peu étudiée par les sexologues. Un oubli regrettable car l'ajustement de l'envie sexuelle est un élément important de l'harmonie du couple. Le Pr Amy Muise et ses collègues de l'université de Toronto Mississaugaa, au Canada, viennent de combler cette lacune dans le Journal of Personality and Sexual Psychology. Et leur constat est clair: les hommes sous-estiment la libido de leur partenaire.
Meilleure perception féminine
«C'est le biais inverse (surestimation) que l'on observe au début des rencontres mais nous suspections une perception différente du désir sexuel dans les relations à long terme», explique au Figaro le Pr Muise. Ce que confirme la série de trois expériences menées par les chercheurs canadiens. Chaque fois, 229 couples, a priori sans problème sexuel, ont été recrutés avec une durée moyenne de conjugalité allant d'un mois à 39 ans.
Les couples volontaires devaient tenir (séparément) pendant 21 jours consécutifs un journal de bord mentionnant leur activité sexuelle, leur niveau de désir pour leur partenaire (sur une échelle de 1 à 7) et celui qu'ils supposaient chez leur partenaire (envers eux). À ce petit jeu, les femmes ont été nettement meilleures que les hommes. Alors que l'évaluation féminine était généralement correcte, les hommes avaient tendance à sous-estimer le désir sexuel que leur partenaire éprouvait pour eux.
Corollaire positif
Une sous-estimation sans gravité...sauf dans les couples où l'homme est l'initiateur exclusif des actes sexuels (dans d'autres couples l'initiation est plus partagée). Car lorsqu'il doute quant à la réceptivité de sa partenaire, l'homme peut préférer s'abstenir de toute tentative, par crainte d'être rejeté (le refus est vécu parfois comme une blessure narcissique par les hommes immatures ou manquant de confiance en soi). Alors même que sa partenaire serait d'accord!
Les travaux du Pr Muise et de ses collègues révèlent en outre un effet inattendu de cette erreur de perception sur la satisfaction conjugale. «Nous avons découvert que les jours où les hommes sous-estimaient le désir sexuel de leur partenaire, celle-ci faisait part d'une meilleure satisfaction», explique la chercheuse. Par quel mécanisme? Il se pourrait, avancent les chercheurs, qu'en sous-estimant l'intérêt de leur partenaire, les hommes soient plus motivés pour l'éveiller, autrement dit, pour faire des efforts de séduction!
Pas exclusivement masculin
La distinction homme-femme n'est-elle pas un peu caricaturale en matière de désir sexuel? Pour répondre, les chercheurs ont eu l'idée d'examiner les couples en tenant compte du niveau de libido de l'un et l'autre des partenaires. Les résultats montrent d'abord que si l'homme est souvent le partenaire qui a le plus fort désir sexuel, il arrive aussi que ce soit la femme. Et dans ce cas, un résultat inattendu apparaît. «Dans l'ensemble, nous voyons le biais de sous-estimation surtout pour les hommes, mais quand on regarde les différences selon le désir, nous voyons que les femmes avec le désir plus élevé ont ce même biais de sous-perception», remarque Amy Muise.
«Cependant, nuance-t-elle, l'effet est encore plus marqué pour les hommes. Cela suggère que le phénomène de biais repose effectivement en partie sur une libido élevée, mais que d'autres facteurs liés au genre sont en jeu. Je suis vraiment curieuse de mener une étude avec des couples de même sexe. Cela permettrait de trancher». Il n'y avait pas assez de couples de même sexe dans les expériences canadiennes (10 couples sur 229) pour obtenir un résultat fiable. En tout cas, dans cette série d'expériences, «ni l'ancienneté des couples, ni l'âge des deux partenaires, n'avaient d'impact sur les résultats», confirme Amy Muise.
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